Si le tennis russe a surtout brillé au début des années 2000 avec Kafelnikov et Safin puis avec Davydenko, le haut de l'affiche n'était plus au rendez-vous depuis de nombreuses années...mais cela est très sensiblement en train de changer !
Retour sur les joueurs qui ont fait l’histoire du tennis russe
Il est peu de dire que la tournée américaine a souri au tennis masculin russe ! En effet, Daniil Medvedev est le grand gagnant de cette période de l’année avec 3 finales à Washington, Montréal et Cincinnati et une première victoire en Masters 1000 lors du dernier cité.
Daniil Medvedev après son titre à Cincinnati :
🏆 1er Masters 1000
🏆 6ème titre
🔥 3ème finale d’affilée
🔥 14 victoires, 2 défaites sur la tournée US
🔥 5ème mondial pic.twitter.com/KrGFxqijfJ— We Are Tennis France (@WeAreTennisFR) August 19, 2019
Ainsi, celui-ci arrive en tant que favori lors de l’US Open, qui débutera la semaine prochaine, au même titre que les monstres Djokovic, Nadal et Federer. Mais ce n’est pas tout, Karen Kachanov a joué la demi-finale à Montréal en éliminant Alexander Zverev, Felix Augier Aliassime ou encore Stan Wawrinka et leur compatriote Andrey Rublev s’est offert le scalp d’un certain Roger Federer à Cincinnati. Avec un Medevedev (23 ans) tout nouveau numéro 5 mondial, un Kachanov (23 ans), numéro 9 et un Rublev (21 ans) déjà 47ème, il est peu de dire que le tennis masculin russe pourrait bien marquer les années 2020. Mais avant de voir cela, retour sur les Russes qui ont marqué l’histoire du tennis !
Kafelnikov, à jamais le premier
En 1996, la Russie peut enfin se présenter comme un pays qui a remporté un tournoi du Grand Chelem grâce à Ievgueni Kafelnikov qui s’impose à Roland-Garros face à l’Allemand Michael Stich. 3 ans après, il s’offrira son deuxième tournoi majeur en disposant de Thomas Enqvist en finale de l’Open d’Australie. Il deviendra quelques mois plus tard le premier russe numéro 1 mondial et s’offrira une médaille d’or olympique aux JO de Sydney l’année d’après. Enfin, il tirera sa révérence du tennis mondial en 2002 lors de la 1ère victoire de son pays en Coupe Davis.
Marat Safin, le « play » et le « bad » Boy
En 2002, Kafelnikov va chercher la Coupe Davis aux côtés d’un certain Marat Safin. Plus jeune de 6 ans, le beau Marat est sûrement l’un des joueurs les plus excitants à voir jouer au début de ce deuxième millénaire. En effet, celui-ci frappe fort des deux côtés et fait preuve d’un caractère et d’un charisme qui le rendent très populaire. Ainsi, en 2000, à 20 ans seulement, il s’adjuge l’US Open face à l’idole locale, Pete Sampras. Il atteindra la 1ère place mondiale à la fin de cette même année. Malgré des coups d’éclats et des victoires en Masters 1000, notamment à Paris Bercy (3 victoires), il faudra attendre 2005 pour voir Marat Safin soulever un deuxième tournoi du Grand Chelem, à savoir l’Open d’Australie, au détriment de Lleyton Hewitt. Un tournoi qui s’était refusé à lui 2 fois, en 2002 face à Thomas Johansson et en 2004 face à Roger Federer. En 2006, il amènera à la Russie sa deuxième Coupe Davis, accompagné du meilleur russe de l’époque, Nikolay Davidenko.
Nikolay Davydenko, le sous-côté
Être un super joueur de tennis ne suffit souvent pas pour marquer les esprits ! C’est un peu ce qui est arrivé à Nikolay Davydenko tout au long de sa carrière. En effet, celui-ci a remporté 21 titres dont 3 Masters 1000 et le Masters en 2009, son plus beau fait d’arme, mais il n’a jamais vraiment créer l’adhésion derrière lui. Après le grand et beau Safin, sa calvitie apparaissant jeune et un jeu plus de contre attaquant n’ont pas joué en sa faveur. Et pourtant, il a atteint la 3ème place mondiale et est également l’un des seuls joueurs à détenir un bilan positif face à Rafael Nadal, avec six victoires pour cinq défaites.
Depuis donc 10 ans et la victoire au Masters de Davydenko, aucun russe ne s’est imposé dans un des plus grands tournois du monde mais avec Medvedev, Kachanov et Rublev, cela pourrait arriver plus vite qu’on ne le croit…et si la relève de Nadal, Federer et Djokovic se trouvait parmi ces trois-là ?