Avec "Les pieds sous la table", nous nous laissons choyer et guider le temps d'un repas, que nous espérons le plus réussi possible !
restauration Concept gastronomie
Les pieds sous la table au « Steam Bar »
Qui n’a jamais eu ce petit plaisir coupable d’arriver au dîner et de prendre place autour de la table alors qu’il n’a pas participé une seule seconde à l’organisation de celui-ci ? Que cela soit d’élaborer le menu, se décarcasser en cuisine, mettre le couvert, ou même faire le service…celui qui met « les pieds sous la table » a le beau rôle. Bien entendu, il n’est pas question de valoriser cette pratique mais Apollo & Artemis compte bien jouer les critiques gastronomiques dans des lieux lifestyle en n’ayant pas honte de se mettre « les pieds sous la table ».
Une fois n’est pas coutume, nous optons pour le deuxième service et c’est aux alentours de 21 h 30 que nous arrivons au 2, rue du Sabot. Petite rue pavée dissimulée à deux pas de Saint-Germain-des-Prés et de ses brasseries mythiques, celle-ci dévoile une ambiance intimiste et chapardeuse. Sa devanture enguirlandée nous donne envie de quitter le froid hivernal et, après avoir jeté un léger coup d’œil à la carte, nous poussons une porte lourde et pleine de caractère. Comme attendu, nous pénétrons dans un univers singulier où la lumière rougeâtre éclaire avec goût et esthétisme le mobilier boisé du restaurant. Notre table est prête et il est temps de mettre les pieds sous celle-ci au « Steam Bar » !
Les pieds bien calés sous notre belle table à la vaisselle minimaliste, notre voyage gustatif du soir débute. Sachez que nous venons de mettre les pieds en région administrative chinoise spéciale, à savoir à Hong-Kong. En effet, notre menu mettra à l’honneur les spécialités de la ville et, comme le nom du restaurant l’indique, la vapeur prédominera tout au long des mets servis.
Après avoir feuilleté la carte, trop compliqué de faire un choix. Nous demandons à notre serveur de nous concocter un menu où les izakayas, froids ou chauds, les raviolis, les gyozas et les baos vont se succéder à la manière des tapas espagnols. Rapidement, nous faisons face à la salade de gambas au gingembre, aux vermicelles de patate douce, avec un énorme coup de coeur pour l’aubergine miso saté. L’onctuosité de l’aubergine, relevée au saté, un véritable « Banger ». Viennent ensuite les raviolis avec le « Black Pearl », le « Lotus Bleu » et le « Sichuan Lovers ». Rien à jeter et tout à déguster. S’il ne devait en rester qu’un, pour son extérieur comme son intérieur, nous partirions sur le « Lotus Bleu »… Amour de Tintin quand tu nous tiens !
Enfin, nous attaquons les gyozas « Kanako » et « Kowloon Bay » avec grand plaisir. Les deux recettes nous comblent, rendant tout à coup bien fades les réminiscences de ceux que l’on va chercher un soir de « flemme de cuisiner » dans notre « chinois » de quartier. Croquants, bien cuits et surtout garnis à la perfection, il faut savoir « Gyoser » plus souvent. Suivent les deux « baos » de la maison, à savoir le « Chashu BBQ toasté » ainsi que le « Princesse Pei Pei ». Dans ces petits pains farcis cuits à la vapeur, nous avons le droit, pour le premier, à du porc laqué sauce barbecue maison et, pour le deuxième, de la scamorza fumée, du comté, des asperges, de la purée de truffe, des pousses d’épinard, du navet et de l’encre de seiche. Nous naviguons du Japon traditionnel à la botte italienne en un rien de temps, et ce voyage culinaire est assez déroutant, mais là encore délicieux.
Quant aux desserts, les Hongkongais ne relèvent pas le niveau du sucré chez les Asiatiques. Mais quel plaisir de A à Z en ce qui concerne le salé. Dans cette ambiance feutrée et raffinée, nous avons profité de chaque bouchée. Si vous souhaitez plonger dans la vapeur de mets savoureux et d’un cadre attrayant, n’attendez plus et foncez chez « Steam Bar » !
Article : Paul Diey
