Les expositions à voir absolument en mai à Paris

Culture

Les expositions à voir absolument en mai à Paris

Les beaux jours sont de retour et il est de nouveau plaisant voire très plaisant de se balader dans la capitale française. A toute escapade, une halte, et chez Apollo Magazine, on va essayer de vous convaincre que celle-ci soit culturelle.

Si le cinéma est hors-concours lorsque le soleil pointe le bout de ses rayons, ce n’est absolument pas le cas des musées et des diverses expositions qu’ils abritent…et encore plus lorsque vous habitez ou que vous êtes de passage à Paris ! En effet, les plus beaux mois de l’année en terme de météo arrivent à grand pas et les lieux culturels parisiens se mettent sur leur 31. Ainsi, à l’approche du mois de mai, Apollo Magazine tient à vous aiguiller sur les expositions à ne pas rater. En voici trois qui vous permettront de profiter d’un musée, d’un quartier et d’une multitude d’artistes mais aussi d’une artiste coup de coeur à voir en galerie !

Beside Sport - Les expositions à voir absolument en mai à Paris - Portrait de Louis Pasteur par Albert Edelfelt / 1885 -

Portrait de Louis Pasteur par Albert Edelfelt / 1885

« Albert Edelfelt. Lumières de Finlande » au Petit Palais, 75008, jusqu’au 10 juillet 2022

Il est peu de dire que ce deuxième trimestre 2022 à l’accent finlandais du côté des musées parisiens. Après le musée Jacquemart-André qui a décidé de mettre en lumière l’artiste Akseli Gallen-Kalela (découvrez nos 10 commandements ici), c’est au tour du Petit Palais de nous faire découvrir un peintre finlandais, à savoir Albert Edelfelt. Artiste de la deuxième partie du 19ème siècle, Edelfelt fait office de mentor pour Gallen-Kalela notamment sur l’usage de la lumière, grande marque de fabrique de la peinture finlandaise de cette époque.

Dans ce magnifique musée qu’est le Petit Palais, vous pourrez découvrir une centaine d’œuvres retraçant l’évolution de la carrière d’Albert Edelfelt et montrant comment l’artiste a largement contribué à la reconnaissance d’un art finlandais à la fin du XIXe siècle. Cette première rétrospective parisienne propose ainsi de (re)découvrir un maître, pionnier de l’art finlandais, resté très populaire dans l’ensemble des pays nordiques.

Les critiques et le public plébiscitent et louent l’art du portrait de ce dernier, dont la peinture offre une vision nouvelle, mêlant impressionnisme et réalisme. En 1886, il immortalise Louis Pasteur, qui vient de découvrir le vaccin contre la rage. Le portrait rencontre un grand succès et lui permet d’acquérir une importante renommée. Grand patriote, il utilise sa notoriété dans la lutte pour l’indépendance de la Finlande.

Notre avis : Albert Edelfelt était un maître du portrait et sa réalisation du grand Louis Pasteur, dont le fils était son ami, en est une preuve irréfutable. Ses essais en matière d’impressionnisme sont prometteurs et on reste sur notre faim tant on aurait voulu en voir plus. Enfin, cette exposition consacrée à Albert Edelfelt nous donne l’occasion de nous pencher et de nous attacher à la Finlande et sa culture à travers notamment ses paysages, ses rites et sa lumière si particulière. Et il est surement là le grand succès d’Albert d’Edelfelt et de son exposition au Petit Palais.

Concernant le quartier du Petit Palais, vous voici plongés au coeur du Triangle d’or parisien avec d’un côté le jardin des Tuileries et de l’autre l’Arc de Triomphe, le tout relié par la plus belle avenue du monde, les Champs-Elysées. Que cela soit pour un moment shopping, détente ou découverte, vous êtes servis !

Beside Sport - Les expositions à voir absolument en mai à Paris - Portrait de Suzy Solidor de Tamara de Lempicka/1935 -

Portrait de Suzy Solidor de Tamara de Lempicka/1935

« Pionnières. Artistes dans le Paris des Années folles » au musée du Luxembourg, 75006, jusqu’au 10 juillet 2022

Voilà une exposition qui arrive à conjuguer le passé et le très présent ! En effet, le musée du Luxembourg met en avant ces « femmes nouvelles » qui ont été les premières à pouvoir être reconnues comme des artistes, à posséder un atelier, une galerie ou une maison d’édition, à diriger des ateliers dans des écoles d’art, à représenter des corps nus, qu’ils soient masculins ou féminins.

Elles étaient les premières à avoir eu la possibilité de s’habiller comme elles l’entendaient, de vivre leur sexualité quelle qu’elle était, de choisir leur époux ou encore de ne pas se marier. Leur vie et leur corps, dont elles sont les premières à revendiquer l’entière propriété, étaient les outils de leur travail, qu’elles réinventaient dans tous les matériaux, sur tous les supports.

À travers la présentation de peintures, sculptures, photographies, films, œuvres textiles et littéraires, cette exposition propose de mettre en avant le rôle primordial des femmes dans le développement des grands mouvements artistiques de la modernité. Ces pionnières, comme Tamara de Lempicka, Sonia Delaunay, Tarsila do Amaral ou encore Chana Orloff, nées à la fin du XIXe ou au tout début du XXe siècle, accèdent enfin aux grandes écoles d’art jusqu’alors réservées aux hommes. Comme dit plus tôt, cette exposition est incroyablement ancrée dans notre société actuelle et l’interdisciplinarité et la performativité de la création de ses « Pionnières » ont influencé des générations entières d’artistes et continuent encore d’en influencer aujourd’hui.

Notre avis : Si Tamara de Lempicka ou Sonia Delaunay sont bien connues du grand public, il n’en est pas de même des nombreuses femmes qui ont fait parler d’elles lors des Années folles. Ainsi, le musée du Luxembourg fait la lumière sur ces artistes qui ont porté haut et fort des valeurs qui résonnent avec les avancées importantes de la condition féminine que nous connaissons et vivons actuellement. Ce sont des références pour nous toutes et tous aujourd’hui et merci à « Pionnières » de nous les présenter.

Niveau quartier, comment ne pas profiter du Jardin du Luxembourg, mitoyen au musée. Dans celui-ci, vous pourrez pique-niquer, observer des joueurs d’échecs ou de tennis mais également vous poser autour du grand bassin donnant sur le magnifique Palais du Luxembourg, notre Sénat. Et si jamais vous n’êtes pas rassasiés, vous pourrez toujours descendre vers d’Odéon ou monter vers Panthéon !

Beside Sport - Les expositions à voir absolument en mai à Paris - La Casa Batllo de Gaudi située au 43 Passeig de Gràcia à Barcelone -

La Casa Batllo de Gaudi située au 43 Passeig de Gràcia à Barcelone

« Gaudí » au musée d’Orsay, 75007, jusqu’au 17 juillet 2022

Cela faisait 50 ans que la France n’avait pas accordé une exposition digne de l’architecte de renom et maître de l’Art nouveau qu’était Antoni Gaudí. Ainsi, c’est le musée d’Orsay qui a décidé de réparer cette anomalie en offrant une nouvelle vision de l’artiste en tant que figure unique et singulière, un génie non isolé ayant exercé dans une Catalogne en plein bouleversements sociaux, politiques et urbanistiques.

À travers les quelques dessins subsistants de l’artiste, des maquettes et de nombreuses œuvres de mobilier, l’exposition reconstituera ce qui caractérise Gaudí : l’espace et la couleur. Elle mènera le visiteur au gré de ses créations de palais, d’hôtels urbains, de parcs, d’églises avec le projet hors du commun de la Sagrada Familia.

Notre avis : Pour beaucoup et nous ne faisons pas exception, en toute franchise, Gaudi se limite à 3 noms : Barcelone, Parc Güell et Sagrada Familia. Vous me direz que cela est déjà pas mal mais vous imaginez bien qu’Antoni Gaudí est beaucoup plus que cela. Ainsi, le musée d’Orsay nous offre une retrospective remarquable de la carrière de l’architecte. Ainsi, vous connaîtrez l’histoire de Gaudi derrière la commande et l’origine du Parc Güell, la société barcelonaise au début du XXème siècle et enfin l’immense histoire derrière la construction de la Sagrada Familia…et c’est quand même mieux, avouez !

Qui dit musée d’Orsay, dit quais de Seine en large, en long et en travers !

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Notre coup de coeur : « World on Paper » d’Inès Longévial à la galerie Ketabi Projects, jusqu’au 30 avril 2022

Comme vous pouvez le constater, il ne vous reste que quelques jours pour vous rendre au 22 passage Dauphine dans le 6ème arrondissement de Paris mais, nous vous le promettons, cela vaut le coup d’oeil. En effet, la galerie Ketabi Projects a le plaisir de présenter la troisième exposition d’Inès Longevial avec la galerie et la première entièrement dédiée aux oeuvres sur papier de l’artiste. Le génie de cette jeune artiste réside dans sa faculté à nous prêter ses yeux. Ainis, Inès Longevial ne déroge pas à la règle en nous dévoilant pour le temps d’une visite les facettes, les vibrations colorées et les replis d’âmes qui peuplent son monde.

« World on Paper » se distingue des précédentes expositions puisque c’est la première fois que sont exposés à la galerie Ketabi Projects les dessins sur papier, refuges personnels de la peintre qui nourrissent son travail. Cette pratique régulière et secrète s’affranchit de tout compromis dans ses choix chromatiques permettant ainsi un traitement presque fauviste du pastel et du crayon de couleur. Les gestes poursuivent leur danse libératrice pour donner naissance à une œuvre plus poreuse et instinctive.

Notre avis : Si vous aimez le dessin et le travail des couleurs, vous serez gâtés lors de votre visite à la galerie Ketabi Projects. Et puis nous avions envie de mettre en avant le grand talent de cette jeune artiste qui n’en finit pas de voir sa cote grimper. C’est amplement mérité et sachez qu’Inès Longévial est très sympa si jamais vous n’étiez pas encore convaincus par le fait de passer une tête lors des derniers jours de l’exposition.

D’un côté la rue de Buci pour un verre ou de l’autre côté du Pont-Neuf, la Samaritaine pour une expérience shopping d’un nouveau genre sur Paris, deux salles deux ambiances…à vous de choisir !

Article : Paul Diey

Crédit Photos : Lucie Brudy

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