Iris Mittenaere, guerrière au grand coeur

Interview

Iris Mittenaere, guerrière au grand coeur

Coco Chanel disait « L’élégance, c’est quand l’intérieur est aussi beau que l’extérieur », et bien l’on peut considérer qu’Iris Mittenaere est le plus bel exemple de l’élégance… Bien au-delà de l’image de femme idéale véhiculée par ses titres de Miss France 2016, puis Miss Univers 2017, elle représente une bienveillance et un engagement fort pour aider les enfants à travers le monde. Pour ce premier opus de notre rubrique « Héroïnes », mettant à l’honneur des femmes engagées et inspirantes, il nous semblait tout naturel de choisir cette it-girl au grand cœur…

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Qu’est-ce qu’être une femme pour vous aujourd’hui ?

Être une femme c’est clairement être une guerrière, c’est devoir se battre tous les jours pour des choses qui sont pourtant évidentes pour les hommes. On doit se battre au niveau professionnel, au niveau personnel, on doit se battre juste pour pouvoir traverser la rue tranquillement… Tout ce qui est simple et évident pour un homme est beaucoup plus difficile pour une femme. Je pense qu’on est hyper fortes pour vivre dans ce monde qui est finalement un monde d’hommes. On dit souvent « il y a des métiers d’homme, des métiers de femme » etc… mais on est surtout dans un monde d’hommes, où on considère la femme en deuxième plan. Il y a beaucoup d’améliorations mais c’est vrai qu’il y a encore pas mal de choses à faire. Quoi qu’on en dise, le chemin est encore long.

Quelles actions mets-tu en place pour faire bouger les lignes ?

J’ai toujours été hyper sensible aux droits des enfants, j’ai grandi avec un père prof d’histoire-géo qui me parlait souvent des conditions de vie des enfants dans d’autres pays, il nous disait tout le temps « Vous vous rendez compte de la chance que vous avez d’être nés en France etc. ». Je pense que ça m’a choquée à l’époque, je me suis dit « C’est vrai qu’on ne choisit pas où on nait, on ne choisit pas nos parents » et du coup j’ai toujours eu envie de me battre contre cette injustice. Aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir de la lumière et qu’on m’écoute et j’avais besoin de partager cette lumière avec les enfants partout dans le monde. Ça a commencé il y a très longtemps quand je n’étais pas encore dans l’univers médiatique, je faisais partie en 2014 d’une association qui s’appelait « Bienvenue Tongasoa », qui construisait des écoles et des orphelinats.

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Après, quand j’ai eu la chance de devenir Miss et donc d’avoir cette plateforme pour m’exprimer, j’ai choisi l’association « Smile Train », qui répare les fentes labio-palatines partout dans le monde, en formant des médecins sur place pour pouvoir opérer les enfants de manière autonome. Et là, avec la pandémie qui arrivait – parce que c’était il y a presque un an qu’on a commencé avec « Vision du Monde » – j’avais besoin de m’engager. Et « Vision du Monde », c’était une évidence parce que ça concernait les enfants, c’était vraiment partout dans le monde donc ça m’a parlé immédiatement. Et donc c’est pour ça qu’avec Morgan on a décidé de créer ce t-shirt dont 100 % des bénéfices sont versés à « Vision du Monde » pour aider les jeunes filles à grandir en sécurité.

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Quelle est ta vision de la beauté, te concernant ou dans le monde en général ?

C’est hyper difficile comme question parce que la beauté c’est subjectif, c’est pour ça que c’est drôle parce que moi, alors qu’on me répétait à longueur de journée que j’étais belle, j’étais peut-être la dernière à le croire. Et c’est pour ça que j’ai eu besoin de faire ces concours contre l’avis de mes parents etc. parce que j’avais envie de me sentir belle en fait, et j’ai réussi à me sentir belle à force, pas forcément parce qu’il y avait des millions de personnes qui me le disaient, qui ont voté pour moi ou qu’on m’a mis une couronne sur la tête mais j’ai appris à me sentir belle, moi, à l’époque dans le regard de mon petit copain. De recevoir de l’amour comme ça complètement dingue, des torrents d’amour, je me suis dit « ok je suis belle » il me le répète, il me regarde avec ses yeux d’amour, entièrement, démaquillée, au réveil, les cheveux en bordel et il me trouve belle.

Donc finalement la beauté, ce n’est pas ce qu’on croit, ce n’est pas être parfaite, avoir des dents blanches et des lèvres pulpeuses, la beauté ça se trouve ailleurs car quand on voit une femme (ou un homme) rentrer dans une pièce, ce n’est pas forcément la personne qui, sur le papier est la plus parfaite, qu’on remarque, c’est celle qui a un truc en plus. La beauté, c’est ça, c’est le charme, c’est la confiance, c’est la gentillesse, c’est plein d’autres choses finalement que l’aspect physique.

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VISION DU MONDE

C’est une association qui parraine plus de 25 000 enfants dans 12 pays différents. Et quand tu parraines un enfant, tu aides en réalité une communauté entière et ça change vraiment la vie de l’enfant. Par exemple, la Directrice de Vision du Monde en Colombie est une ancienne enfant parrainée. Et aujourd’hui plus que jamais, on a besoin de dons parce qu’avec la pandémie, les petites filles sont à la maison, elles ne vont plus à l’école parce que c’est fermé et on a malheureusement une augmentation des mariages précoces. On a aussi une augmentation des mutilations génitales et donc du nombre de morts en couches chez les filles qui ont 13 ans, c’est assez difficile, on estime aujourd’hui à 130 millions le nombre de jeunes filles qui sont exclues du système scolaire. Et il y aura des millions de jeunes filles supplémentaires qui ne retourneront pas à l’école. Donc c’est pour ça qu’on a fait ce t-shirt, pour essayer de remettre les petites filles à l’école, parce que c’est leur place, voilà.

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THE UNIVERSE NEEDS GIRLS

Avec Iris Mittenaere, Morgan a créé un t-shirt au message fort « The universe needs girls », qui a pour objectif de prôner l’égalité filles-garçons et le respect des droits des enfants, des jeunes filles et des femmes à travers le monde.

Prix : 25€

Interview : Virginie Garcia
Photos : Sylvie Castioni

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