Si le dîner fait forcément appel à vos papilles gustatives, celui-ci a beaucoup plus de vertus. En effet, il est l'objet de moments du quotidien en famille, de moments de fêtes, mais aussi de rencontres fortuites !
La quête de la rencontre ! Voilà à quoi est confrontée une bonne partie de la population qui a fait le tour de son cercle d’amis, de ses collègues et qui n’a plus forcément l’envie ni la forme suffisante pour se laisser porter par les affres de la vie nocturne. Et qui dit envie de découvrir l’Autre, ne veut pas nécessairement dire envie d’une rencontre amoureuse. Voici quelques-unes des raisons d’être du concept « Dixner », une aventure humaine et culinaire qui réunit dix inconnus, envieux de rencontrer de nouvelles personnes. Ainsi, Apollo & Artemis, amoureux des rencontres, s’est laissé tenter par cette expérience et vous la racontent dans les moindres détails !
Halo, 20 heures, 12 rue Saint-Sauveur, 75002 Paris : voilà les informations qui nous ont été transmises pour notre DIXNER. Alors oui, petite coquetterie lors de notre découverte, nous ne ferons pas un dîner avec 10 inconnus, mais bien avec 20 d’un coup. Ponctuels devant l’éternel, nous arrivons à 20 heures pétantes chez Halo, un lieu design, entre concept store et restaurant. Nous sommes les premiers et, rapidement, nous sommes rejoints par une jeune femme qui cherche du regard les éventuelles personnes qui feront partie de l’aventure. Pour ne pas laisser la gêne s’installer, nous prenons les devants et commençons à converser. Puis, quelques instants plus tard, Astrid, fondatrice de Dixner, accompagnée d’autres convives, nous invite à rejoindre la salle où nous allons passer la soirée.
Dans cette salle privative, murée du sol au plafond, ce qui lui donne une certaine froideur, se dresse devant nous une table pour 20 personnes. Les arts de la table sont respectés et nous sentons que l’élégance flotte dans l’air. Malgré les quelques questions auxquelles nous avons répondu lors de notre inscription à ce DIXNER, pas de plan de table. Nous décidons donc de nous asseoir près de notre première rencontre. Nous ne sommes pas mariés, mais nous nous retrouvons côte à côte au premier regard. Les 15 minutes suivantes sont dédiées au défilé des retardataires, et chaque entrée est l’occasion d’observer comment la personne se présente. En toute honnêteté, celle-ci donne plus ou moins envie d’interagir avec le nouvel(le) arrivant(e). Nous notons immédiatement que les gens sont soignés et apprêtés, pour notre plus grand plaisir.
Après l’entrée en matière, un discours de bienvenue de la pétillante Astrid, un verre de vin et les premières impressions sur ses voisins respectifs, il est temps de passer à l’entrée dans l’assiette. Pour nous, cela sera une « Purée de céleri, roquette, duxelles de champignons à l’huile de sésame, poêlée de girolles, praliné ». De notre œil observateur, les discussions se mêlent, s’entremêlent et tout le monde semble passer un bon moment.
Au moment du plat principal, Astrid instaure la règle de la tournante, afin de se retrouver à converser avec de nouvelles personnes. Vous imaginez bien qu’à vingt, il n’est pas possible d’engager la conversation avec tout le monde et on nous confirme qu’à dix, cela se passe parfaitement. Nous quittons notre charmante voisine avec regrets et laissons les autres convives de notre coin de table avec peu de remords. « On ne peut pas plaire à tout le monde », disait Marc-Olivier Fogiel !
Rendez-vous en terre inconnue de l’autre côté de la table avec, pour plat, « une canette grillée au barbecue, jus corsé, condiments figue et porto, chou pak choï ». L’ambiance est un peu moins au beau fixe avec tous ces changements, mais nous trouvons voisins à nos pieds. Enfin, surtout une voisine. Apollo aurait-il supplanté Artemis sur le coup ? C’est bien possible. Le dîner continue, les verres de vin associés aux plats semblent faire leur effet, et une ambiance de légèreté envahit la pièce. On sent que nous sommes au cœur du concept de « dixner » et ce pourquoi les gens ont signé.
À l’arrivée du dessert, le « Croustillant amande noisette, praliné fleur de sel, chantilly, glace amaretto », nous n’en finissons pas de discuter avec notre voisine et n’éludons aucun sujet. Celle-ci n’est pas novice et nous explique ses différentes aventures et rencontres lors des différents « dixner » auxquels elle a participé. Peu de mauvaises expériences et surtout un vrai plaisir à revenir à chaque fois.
À l’issue de ce « DIXNER » à vingt, nous repartons avec les souvenirs d’une belle et chaleureuse soirée. La promesse est tenue et clairement, « DIXNER » a l’art de la rencontre autour d’un très bon dîner !
Article : Paul Diey
Crédit Photos : DIXNER
