Tomer Sisley, l’élégance à l’état brut

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Tomer Sisley, l’élégance à l’état brut

Quand Tomer Sisley apparait pour notre interview, on ne peut s’empêcher de remarquer sa démarche féline, cette attitude à la fois nonchalante et élégante qui en fait l’égérie parfaite pour la version Silver de la fragrance iconique Cerruti 1881. Sportif touche-à-tout, acteur charismatique, il s’est confié sur ce qui le faisait vibrer, à commencer par l’amour de sa vie, sa femme Sandra.

Vous êtes le personnage principal de la série Balthazar sur TF1, et vous interprétez un médecin légiste qui communique avec les morts. Si vous pouviez avoir un super pouvoir, ce serait quoi ?

Voler. C’est aussi simple que ça. De tous les super pouvoirs, avoir celui de me déplacer dans les airs, quel kiff !

Y aura-t-il une 3ème saison pour Balthazar ?

Oui, il y aura une 3ème saison qu’on commence à tourner là dans quelques jours, le 20 janvier. elle sera plus courte.

Vous avez réalisé un épisode de la 2ème saison, vous aviez aussi réalisé le court-métrage Faites l’amour en 2013, est-ce que c’est une direction que vous souhaitez prendre à l’avenir ?

La réal, oui, c’est quelque chose qui m’intéresse. On m’a proposé d’ailleurs de réaliser la moitié de la 3ème saison de Balthazar et j’ai refusé parce que les conditions ne sont pas évidentes. Parce que je suis devant la caméra tout le temps, donc si je dois être et devant et derrière, ça devient vraiment schizophrénique. Mais j’ai adoré le faire et c’est à refaire mais pas dans des projets où je suis devant la caméra.

De tous les personnages que vous avez incarnés, quel est celui qui vous ressemble le plus ?

Ils me ressemblent tous car j’y mets toujours beaucoup de moi… C’est compliqué cette question. Quand j’interprète un rôle, la 1ère question que je me pose, c’est comment moi je réagirais dans telle ou telle circonstance et après, s’il y a des ajustements à faire pour le personnage, on les fait évidemment, mais 90 % des fois, votre propre réaction, elle est intéressante pour le rôle. J’ai l’impression de jouer plein de facettes différentes de moi, certaines que je vais plus mettre en avant, d’autres que je vais plus éteindre mais toutes ces facettes font partie de la même personne.

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Vous avez fait la voix française de Maitre Grue dans tous les volets de Kung Fu Panda mais nous n’avons pas eu l’occasion de réentendre votre voix suave depuis 2011. Est-ce que l’expérience ne vous a pas plu ? Ou c’est un manque de temps, d’opportunités ?

C’est un manque d’opportunités tout simplement, je serais ravi de faire des voix, j’adore ça mais il faut le bon projet !

En parlant de kung-fu, vous êtes ce qu’on pourrait appeler un casse-cou, vous pratiquez de nombreux sports notamment extrêmes, si vous n’aviez pas été acteur, est-ce que vous auriez aimé faire du sport à haut niveau ?

Oui, ce n’est peut-être pas le premier truc que j’aurais choisi si je n’avais pas été acteur. Le dépassement de soi dans le sport, c’est un truc que j’affectionne beaucoup. Après la réalité, c’est que j’aime tellement toucher à tout, c’est-à-dire que j’adore apprendre des nouvelles choses et pour exceller vraiment et faire partie du top 5 mondial dans les sports quels qu’ils soient, il faut consacrer la grande majorité de son temps à ce sport-là. Et ce serait s’empêcher d’explorer tous les autres sports que je fais aussi et qui m’intéressent : ski alpin, parapente, chute libre, plein de sports de combat, plein de sports de glisse, équitation, tir à l’arc…

De quel métier rêviez-vous petit garçon ?

Un métier que je rêvais de faire quand j’étais petit, c’était acteur, j’ai vraiment la chance de faire le métier dont je rêvais, même si je me suis battu pour. Si ça n’avait pas été ça, peut-être quelque chose dans la musique parce que j’adore la musique. J’en écoute beaucoup, j’ai des avis très arrêtés sur la musique, j’aurais probablement mis mon grain de sel quelque part dans la musique…

Nous nous sommes rencontrés il y a 2 ans, vous donniez une Master Class de théâtre au cours Anna, j’ai personnellement adoré l’expérience et l’implication que vous avez mis à nous faire nous dépasser. Qu’est-ce qui vous intéresse dans ce genre d’ateliers ?

Je pense qu’il n’y a pas beaucoup de choses aussi gratifiantes que la transmission. Je retire une satisfaction personnelle gigantesque quand je transmets, j’adore ça et j’ai la chance d’avoir eu quelques très bons profs et du coup, transmettre ce qu’ils m’ont enseigné c’est une chance pour moi, c’est un moment où on partage, j’ai du mal à considérer la vie sans le partage d’une part, et d’autre part on apprend beaucoup aussi quand on enseigne, le fait d’être obligé de choisir les bons mots et la manière dont vous allez vous adresser à votre élève, ça vous oblige à vous remettre en question et à remettre en question l’essence de ce que vous voulez transmettre, qu’est-ce qui est vraiment le plus important ? Se poser cette question-là, c’est toujours bon en fait, ça vous fait progresser…

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Vous avez refusé 2 rôles dans Game of Thrones (Dario Naharis et Oberyn Martell), pourquoi ce choix ? Est-ce que vous regrettez aujourd’hui ?

Ce n’était pas vraiment un choix, c’était un manque de choix, j’étais en pleine séparation de la mère de mes enfants et ça ne se passait pas très bien. Et je ne voulais pas me retrouver loin de mes enfants, j’avais très très peur à cette époque-là qu’en partant en tournage loin, ça allait rompre le lien que j’avais avec mes enfants qui étaient en bas âge et je ne pouvais pas trop me le permettre. Aujourd’hui, on est une vraie famille recomposée, je suis avec la femme de ma vie, ils ont passé beaucoup de temps avec papa donc ils savent que je suis là, que je les aime et que je me suis battu pour eux.

Quels sont vos hobbies entre 2 tournages, comment vous ressourcez-vous ?

Mes hobbies… j’en ai 1000 en fait, ça peut être « apprendre un nouveau truc », un Rubbik’s cube par exemple, ou la guitare, depuis quelques semaines, j’ai décidé que ça me ferait chier de quitter cette planète sans savoir jouer de la guitare.

Vous êtes l’ambassadeur de Cerruti 1881. Après la version Riviera en 2019, Cerruti 1881 Silver sort en 2020, une réinterprétation plus moderne de la création originale, qu’est-ce qui vous séduit dans cette fragrance ?

J’aimais beaucoup le Riviera. Ce qui fait la différence entre les 2 pour moi, c’est le jasmin qu’il y avait dans Riviera et qu’il n’y a plus dans le Silver, et comme le jasmin c’est vraiment une odeur d’été, le Silver c’est plutôt un parfum pour le reste de l’année (rire).

La publicité Cerruti 1881 Silver se déroule à Paris, quel est votre endroit préféré dans notre belle capitale ?

Peut-être le Sacré Coeur, parce que la vue est assez imprenable sur tout le reste de Paris.

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Avec Cerruti, c’est une grande histoire d’amour, vous avez défilé pour la marque à vos débuts dans le mannequinat à Paris, pour vous quelle est la définition de l’élégance ?

L’élégance ? C’est une bonne question. Je pense que c’est probablement quelque chose qui se dégage d’une attitude, plus que de l’apparence vestimentaire. Je vous dis ça avec beaucoup de pincettes parce que je pense à ma femme, et elle a une élégance innée… Jusqu’à il n’y a pas si longtemps que ça, je vous aurais parlé de fringues, de maintien du buste, de port de tête et de regard et en fait je pense que c’est beaucoup plus compliqué que ça.

En parlant de votre femme Sandra, l’amour de votre vie avec laquelle vous êtes mariés depuis bientôt 3 ans. Pourriez-vous nous raconter une anecdote romantique sur vous 2 ?

On a eu une histoire ensemble il y a 20 ans et la vie nous a séparés. A l’époque, je le vis très mal à l’époque, je rentre en dépression, je n’ai pas eu de relations sexuelles pendant plus d’un an alors que j’avais 25 ans, c’est le moment pour un mec où normalement vous êtes au pic de votre sexualité. Et je l’ai recroisée à un tournoi de poker et elle m’a complètement ignoré. Je suis rentré chez moi en pleurant de chaudes larmes de peine parce que je me disais « mais bon dieu, je suis tout seul à avoir vécu cette histoire ? ». Et il aura fallu 17 ans pour que j’apprenne qu’en fait au même moment, le mec avec qui elle était, qui lui avait interdit de me parler, était dans la salle. Et Sandra m’a évité parce qu’elle se disait que si elle croisait mon regard, tout le monde verrait à quel point ce n’est pas encore fini entre nous et à quel point elle a des sentiments très très forts pour moi. La lecture qu’il fallait avoir de cet épisode était beaucoup plus romantique que celle que j’ai eue.

En 2020, vous êtes apparu dans la série Messiah sur Netflix qui parle du messie, le fils de Dieu, êtes-vous proche de la religion, de la spiritualité ?

Je pense que je suis assez spirituel parce que ça m’intéresse énormément. La spiritualité en soi est même fondamentale, mais je ne suis pas du tout religieux. Je refuse qu’on m’explique en quoi je dois croire, comment, quelles règles suivre, quel jour il faut faire quoi et manger quoi et s’habiller comment et dire telle ou telle phrase, lire tel ou tel chapitre, ça c’est pas pour moi.

Avez-vous d’autres actualités ?

En plus du tournage de la 3ème et dernière saison de Balthazar, je vais tourner la 2ème saison de Messiah. Et il faut que j’avance sur la série de 6 x 52min pour TF1 qui s’appelle Par amour, c’est basé sur des faits réels, c’est une histoire d’amour sur fond de polar. Ça m’emmène déjà en 2021. Et j’écris également des fictions pour l’écran, le grand ou le petit.

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Pas trop dur de garder la ligne quand on est fan de Kinder ?

C’est une tannée vous n’avez même pas idée ! J’essaie d’aller à la muscu 3 fois par semaine et je déteste ça. Je n’ai vraiment pas l’impression d’accomplir quelque chose d’intéressant, lever de la fonte pour la reposer au même endroit… Mais pour mon métier, je n’ai pas trop le choix, il faut que j’essaie de rester un peu gaulé, on ne va pas de cacher que ça participe peut-être aussi au succès de Balthazar. Et donc c’est très difficile parce que j’adore tout ce qui est chocolat au lait et je suis comme tout le monde, je grossis, et plus les années passent plus je grossis extrêmement vite donc je dois faire gaffe.

Et vous avez un secret minceur ?

Arrêter de manger ! (rire) Plus sérieusement, j’ai récemment changé complètement ma manière de me nourrir. A la base, j’adore la viande. Et j’étais le premier à me moquer des végétariens. Et puis je suis tombé sur ce documentaire extraordinaire sur Netflix qui s’appelle Game changers. Il raconte ce que la viande fait à votre corps, c’est la première fois que je vois un documentaire pro-végétarien mais dont l’axe ne tourne pas autour de « sauvons la planète ou sauvons les animaux », là c’est « déjà commence par te sauver toi-même ». Et à la fin du documentaire, on s’est regardés avec ma femme et on s’est dit «  si on continue à manger de la viande, on est vraiment des cons, viens on essaie. » Et c’est dingue à quel point on dort mieux, on se sent mieux, plus d’énergie quand je vais au sport, c’est du +++ à tous les niveaux !

Interview : Virginie Garcia
Photographe : Matias Indjic

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