Interview

Karine Ferri, l’Amour avec un grand C comme Cerruti

Il y a des rencontres qui changent une vie, des histoires d'amour inaltérables comme on voudrait tous en connaître. C'est le cas de la solaire Karine Ferri avec Cerruti 1881 pour femme, un coup de foudre, une évidence.

1881 pour femme célèbre ses 27 ans cette année, vous l’avez adopté quasiment à sa création. Qu’est-ce qui vous plait particulièrement dans cette fragrance ? 

Il représente des choses bien ancrées dans ma mémoire de jeune fille au moment où je l’ai connu. Je suis née en France d’un père italien et d’une mère portugaise, donc je balade avec moi des origines méditerranéennes très fortes. Cerruti marque les accords méditerranéens, bergamote, coriandre, camomille romaine, jasmin, muguet, musc blanc, iris, encens…  et c’est ça qui m’a plu de prime abord.

Et quelle est la note que vous préférez dans ce parfum ?

C’est un ensemble, je le porte depuis tellement longtemps que je n’arrive même pas à désassembler les notes. C’est comme une musique et je l’aime en entier. Chaque senteur a son importance et fait que ça devient une partition.

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On peut considérer que Cerruti 1881 pour femme, c’est un peu votre madeleine de Proust ?

Complètement oui, c’est une rencontre, une évidence, je suis lui et il est devenu moi.

Pouvez-vous nous raconter la rencontre ?
Je suis lycéenne et un week-end, je vais chez une amie qui a une maison pas très loin de la mienne et j’entre dans la salle de bains. Elle est très belle, grande, lumineuse. Et sur le bord de la baignoire, il y a un gros flacon de parfum, je ne le connais pas et je me suis permise de l’ouvrir. Par simple curiosité. Et j’ai eu un coup de foudre, comme on peut l’avoir quand on rencontre quelqu’un. Je l’ai regardé, je l’ai gardé dans les mains et je suis tombée amoureuse.

Comment expliquez-vous n’avoir jamais eu envie d’un autre parfum ?
Parce que je suis quelqu’un de très fidèle, je suis taureau et le changement me perturbe. C’est comme une seconde peau, il me rassure, il me protège. Cerruti 1881, c’est devenu mon moi tout simplement, c’est ma protection, il n’y a même pas eu de réflexion sur l’idée de changer. Il a été là dans les bons moments de ma vie comme dans les moins bons. La seule chose qui m’a toujours angoissée, c’est qu’un jour, Cerruti ne le fasse plus. Si le parfum s’arrêtait, je pense que ce serait une partie de moi qui s’arrêterait avec lui.

Quels sont vos rituels de parfumage avec Cerruti 1881 ?
Les rituels sont nombreux parce que je crois qu’ils marquent des arrêts sur image. C’est comme si, en me parfumant ou en parfumant le lieu, je le datais dans le temps. C’est inconscient, il y a quelque chose de très animal, l’animal marque son territoire, moi je marque le mien, de manière beaucoup plus élégante heureusement (rires). Christian Dior disait « Le parfum, c’est le complément indispensable de la personnalité féminine » et c’est exactement ça. Ensuite en le disposant sur ma peau, dans une loge ou sur des draps, je crée un bouclier olfactif autour de moi. Et je me sens plus forte.

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-a-t-il y a un lieu ou un moment où vous ne pouvez pas vous en passer ?
C’est très important pour moi d’en mettre quand il y a une prise de risque, en direct à la télé, on travaille sans filet et je ne descends jamais de ma loge sans me parfumer. Dans le livre Le parfum, Patrick Süskind a écrit « Le parfum vit dans le temps, il a sa jeunesse, sa maturité et sa vieillesse. Et ce n’est que s’il sent également bon à ces trois âges qu’on peut dire qu’il est réussi. » Donc je peux dire moi aujourd’hui, que Cerruti 1881 est réussi.

C’est quoi pour vous, la femme Cerruti 1881. Et comment pensez-vous l’incarner  ?
La femme Cerruti est libre, intemporelle, elle représente la sobriété, la féminité par sa fragrance, la sensualité avec cette couleur rose pâle, la douceur. C’est une femme qui assume sa vie, une femme forte tout en étant subtile, parce que le parfum est assez doux, on peut le mettre à n’importe quelle occasion car il est sensuel mais discret, pas du tout ostentatoire.

Dans la dernière campagne, Cerruti 1881 promet de « s’entraimer », quel genre « d’amoureuse » êtes-vous ?
J’aime toutes sortes de plaisirs, j’aime le beau. J’aime regarder la mer, le printemps parce que les fleurs s’ouvrent, j’aime un bon plat, écouter de la musique. Mais en même temps, j’aime énormément la nature et les animaux. J’aime cet univers qu’on ne maîtrise pas, on n’est pas grand-chose finalement, je suis quelqu’un qui aime contempler autour de lui, j’ai souvent la tête dans les nuages. Et puis après, la vie reprend son cours.

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Avez-vous un endroit préféré dans la nature pour vous ressourcer ?
On appelle ça un lieu refuge, on en a besoin pour faire le vide, pour se recentrer, pour essayer d’être plus calme quand quelque chose peut déranger. Mon lieu refuge il est dans le Var, dans le sud de la France, là où sont mes origines, là où vivent mes parents, à quelques kilomètres de Saint-Raphaël. Il est sauvage, la nature y est très présente. Et puis, face à mon lieu refuge, il y a l’horizon. L’horizon, c’est l’avenir, je ne sais pas ce qui m’attend, mais j’y vais de manière sereine, avec mon vécu, avec les rencontres que j’ai pu faire, les conseils que j’ai reçus, c’est un peu comme si je marchais sur l’eau…

Vous avez de nombreux engagements pour la cause animale. Pouvez-vous nous parler du commencement ? Et de ce que vous mettez en place aujourd’hui pour faire avancer cette cause ?
Ce que j’aime chez l’animal, c’est son côté instinctif. Et puis cette manière de ne pas juger, l’animal va t’aimer sans rien attendre en retour. J’aime aussi leur manière de dire les choses sans la parole, par un regard, une attitude, ça rejoint un peu ma personnalité, je ne suis pas quelqu’un qui parle énormément, je suis plutôt discrète sur ma vie privée. Et justement, comme eux ne peuvent pas parler, j’ai décidé de prendre la parole pour eux.

Et comment ça se traduit ?
Je suis scandalisée de voir autant d’abandons chaque été, autant de violence, autant d’injustice. Je pense que quand on est connue, c’est bien de mettre sa notoriété au service de bonnes causes. Je donne régulièrement à 30 millions d’amis, à la SPA mais aussi à des tout petits refuges qui ont besoin de notre aide. Je suis à l’origine de beaucoup d’opérations de chiens et chats victimes de la route, je donne aussi des croquettes, des couvertures et des produits d’entretien dans les refuges, des harnais pour les promener. J’essaie, via les réseaux sociaux, de faire passer des messages importants contre l’abandon ou quand il y a des chiens ou des chats à l’adoption.

J’aimerais bien que vous nous parliez de PETA.
La plus belle réussite pour moi aujourd’hui, quand on parle de PETA, c’est toutes ces grandes enseignes de mode qui ont refusé la fourrure. Et d’ailleurs, la campagne que j’ai faite parlait de ça. Aujourd’hui, on arrive à faire des choses en fausse fourrure visuellement tout aussi jolies que si on portait du vrai. Et en même temps, on n’a pas de cadavre sur soi.

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Que symbolise pour vous le flacon Cerruti ?
La sobriété, il a une forme un peu ovale. Et dans cet ovale, c’est moi, ma vie, mes souvenirs. En fait, ce flacon, c’est mon noyau dur.

Si vous deviez décrire Cerruti 1881 femme en trois mots ?
Il est mon autre, il est mon passé, il est mon futur. C’est vraiment mon indispensable.

Vous avez deux enfants, deux labradors, un chat persan, une véritable tribu ! Quel genre de maman êtes-vous ?
Une maman très louve, encore ce côté animal. Très enveloppante, comme ce parfum, très câline, très maternelle. Très attachée aux valeurs familiales, Je suis très douce et en même temps ferme, parce que je sais que la vie est dure et qu’il faut avoir des armes pour se défendre.

Et quel genre de fille êtes-vous pour vos parents ?
Très fidèle, très Tanguy, très papa-maman. Je suis indépendante, mais pas dans le cœur, je suis très attachée à la famille. Le plus bel endroit du monde pour moi, c’est d’être avec eux. Les plus beaux voyages ne m’intéressent pas si je ne suis pas accompagnée de ceux que j’aime.

Quelle a été votre plus belle fête des Mères ?
Elles sont toutes belles avec des histoires différentes, mais c’est sûr que celle qui m’a marquée à jamais, c’est la première il y a 6 ans, parce que, comme toute première fois, il y a quelque chose d’inattendu. Ensuite, il a celles que je souhaite à ma mère et qui sont belles chaque année.

Est-ce que ça vous dérangerait que les gens que vous aimez portent la même odeur que vous ?
Quand on aime quelque chose vraiment profondément, on n’a pas forcément envie de le partager. Je suis très exclusive envers Cerruti, parce que c’est l’histoire d’un amour qui a 25 ans, parce que c’est une évidence entre lui et moi, parce que je l’ai aimé dès la première seconde. Et je crois que lui aussi. D’ailleurs personne de mon entourage ne souhaite porter Cerruti 1881, parce que pour eux, c’est moi.

À quoi ressemble un Noël de Karine Ferri ?
C’est en famille, comme d’habitude on est nombreux. C’est traditionnel, le sapin, la décoration avec les enfants, les chants de Noël, on cuisine ensemble. On respecte les coutumes, mais le plus important, c’est d’être ensemble.

Interview : Virginie Garcia

Crédit Photos : Sylvie Castioni

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