Dès qu'il s'agit de prendre le volant et de découvrir le patrimoine culturel français, l'équipe d'Apollo & Artemis s'empresse de mettre le contact. Dans cette nouvelle escapade, cap sur les environs de Paris et ses trésors !
Car Experience Escapade culturelle Voyage/Hôtel
En route pour les environs de Paris en Porsche Taycan (Partie 1)
Après la Champagne, la Haute-Normandie ou encore la Touraine, vous devez sûrement vous demander pourquoi nous avons choisi de partir dans les environs de Paris et non pas dans une seule et même région. Tout simplement car l’occasion était trop belle pouvoir vous faire découvrir deux hôtels mais également deux lieux culturels. Ainsi, ce séjour s’est déroulé en deux étapes. Pour la première étape, nous avons piqué sur les Yvelines entre la Forêt de Rambouillet et la ville de Saint-Arnoult-en-Yvelines puis avons contourné notre chère capitale par l’Est pour nous retrouver dans l’Oise entre Ermenonville et l’Isle-Adam. Et qui dit escapade culturelle dit un troisième larron motorisé pour accompagner Apollo & Artemis. Notre choix s’est porté sur une Porsche Taycan, le modèle 100 % électrique de la marque allemande. Mais là encore, pas question de se contenter de l’entrée de gamme et nous avons le privilège de nous glisser dans le Turbo S Sport Turismo. Avec ses 625 chevaux, nous vous encourageons à boucler votre ceinture pour cette virée lifestyle et culturelle dans les environs de Paris qui se fera en deux parties !
Notre séjour débute donc par la réception et la découverte de notre Porsche Taycan Turbo S Sport Turismo. Ne pensez surtout pas que cela devient une habitude de s’annoncer chez l’un des constructeurs automobiles les plus prestigieux de la planète. Arrivant chez Porsche, nous nous faisons tout petit et attendons à l’accueil que l’on vienne nous chercher. Lorsque le moment est arrivé et qu’après une dizaine de minutes d’explication, nous pouvons repartir libre comme l’air au volant de notre Porsche Taycan, une joie contenue nous envahit. Comme en Aston Martin ou en McLaren, une première fois en Porsche, cela ne vous laisse pas de marbre.
Concernant la voiture en question, le Taycan se distingue directement par son avant et ses phares. Ceux-ci sont uniques chez Porsche et lui donnent un caractère singulier. Celle-ci hypnotise et nous avions déjà eu la même impression lors de la projection du film « Tar » dans lequel Cate Blanchett, l’actrice jouant une cheffe d’orchestre tyrannique certes, mais diablement stylée au volant de sa Taycan. Avec son bleu gentiane, à faire pâlir Alpine, nous avons l’impression d’être au volant d’une berline survitaminée avec des faux airs de break. Nous sommes peu de deux pour cohabiter dans notre Porsche qui semble immense et pour les golfeurs émérites, celle-ci est parfaitement appropriée pour mener à bon port votre sac ainsi que vos clubs. Après cette revue d’ensemble lifestyle, direction la maison d’Elsa Triolet et Aragon à Saint-Arnoult-en-Yvelines.
Le moulin d’un couple d’écrivains
On aime la culture chez Apollo & Artemis et nous sommes toujours en quête d’en voir et d’en savoir plus. Et en toute franchise, Saint-Arnoult-en-Yvelines évoquait plus pour nous la barrière de péage vers le grand-ouest plutôt qu’un haut-lieu de la littérature française. Ainsi, quelle belle surprise de se retrouver face à face avec le moulin de Villeneuve et son parc de six hectares, une fois la grille d’entrée passée. Demeure de weekend, de vacances et surtout de fin de vie d’ Elsa Triolet, celle-ci respire la vie et l’intimité du couple mythique qu’elle formait avec Louis Aragon.
Nous commençons notre visite par le parc, ses sculptures contemporaines et notamment le tombeau des deux écrivains. Celui-ci est placé entre les deux hêtres de la Villeneuve, aujourd’hui tombés. C’est ici qu’Elsa souhaita être inhumée et qu’Aragon la rejoindra, douze ans plus tard, en 1982. Pour l’anecdote, il n’y a rien de normal et de légal à être enterré dans son jardin même si l’on s’appelle Elsa Triolet. Ainsi, pour respecter la demande d’Elsa, Aragon avait motivé le Président de la République de l’époque, Georges Pompidou, à accepter, en lui disant qu’il céderait le Moulin de Villeneuve à l’Etat. Et comme vous pouvez vous en douter, celui-ci accepta !
Puis, place à la visite de la maison qu’Aragon décida d’offrir à Elsa la Russe, la déracinée, l’étrangère « ce petit coin de terre de France » : ce moulin implanté au début du XIIIème siècle. Car l’histoire de cette demeure est bien celle de l’histoire d’amour entre deux des plus grands écrivains du XXème siècle entre Elsa Triolet et Louis Aragon. La rencontre s’inscrit dans le cadre du Paris littéraire des années 1920. La première fois qu’Elsa Triolet croisa les yeux d’Aragon, ce fut au café La Coupole, dans ce quartier de Montparnasse si prisé des surréalistes. « Et nous ne nous sommes plus quittés de toute la vie » dira Aragon dans le beau film d’Agnès Varda « Elsa la rose ».
De la canne posée sur la cheminée à l’éphéméride arrêté à la date du 16 juin 1970, tout dans les six pièces habitées par Aragon et Elsa est resté tel qu’il était. Les impressionnantes bibliothèques renferment plus de 30 000 ouvrages, legs d’Aragon à la Nation française en 1976.
Quand le couple s’installe au Moulin de Villeneuve en 1951, c’est dans le désir d’y trouver un refuge et un lieu d’écriture. Ensemble ils aménagent le parc comme un vaste décor propice à l’inspiration et font le tour des antiquaires pour meubler les pièces du moulin. On retrouve dans ces lieux l’inspiration de leurs écrits, ce qui en fait un lieu d’histoire et d’émotion. Dans le grand salon, la cage de la roue reçoit toujours la chute d’eau, même si la roue elle même a depuis longtemps disparu. Aragon adorait ouvrir la vanne et libérer les eaux dans la cage pour l’étonnement des visiteurs qui contemplaient la cascade derrière la vitre de l’oculus. Si les vestiges de l’activité meunière subsistent, on retrouve également les objets fétiches du couple et œuvres des artistes amis qui sont restés intacts, créant une atmosphère chaleureuse et unique. En effet, de nombreux artistes et amis venaient régulièrement visiter le couple au Moulin, notamment Picasso, Léger, Taslitszki, Kijno, Fougeron…
Après une heure à nous plonger dans les pièces de vie du moulin de Villeneuve, nous arrivons au bout de la visite et décidons d’immortaliser celle-ci en nous offrant un souvenir. Une fois n’est pas coutume, cela ne sera pas une carte mais maison d’écrivains oblige, nous repartirons avec le dernier ouvrage d’Elsa Triolet, « Le Rossignol se tait à l’aube ». Avant de dévorer les pages de celui-ci, nous nous mettons en route vers le Barn, à quelques kilomètres de là.
Voici un aperçu vidéo de notre visite de la Maison d’Elsa Triolet et Aragon
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Le Barn, l’hôtellerie de campagne à son meilleur
Que dire sur notre expérience au Barn que celle-ci fut d’une déconnexion immédiate ! Que cela soit par la proximité avec chevaux du Haras de la Cense, par les balades en vélo dans le parc, par les moments privilégiés au sein du potager et des bains nordiques et enfin par sa terrasse où sont servis les différents repas, le Barn vous offre ce que la campagne à de meilleur à vous proposer. Pour en parler avec passion et professionnalisme, nous passons la parole à son fondateur le très cool et charmant Edouard Daehn !
– Edouard, pouvez-vous vous présenter et nous présenter le Barn ?
Edouard Daehn : Je suis hôtelier et restaurateur depuis 25 ans. Le Barn est un lieu qui invite à la convivialité et au partage mais n’est pas le fruit d’une reconversion, je vous l’assure (rires). Celui-ci a un côté très professionnel et très travaillé mais en même temps, il est pensé comme un client. Exergue Et c’est sûrement la plus grosse force du Barn, c’est un hôtelier qui a pensé comme un client. Cela donne un produit innovant et précurseur dans l’hôtellerie de campagne. Nous nous parlons aujourd’hui dans les Yvelines mais il y aura bientôt 5 nouveaux établissements « Barn » en France.
Concernant mon parcours, je suis passé par les cuisines de Paul Bocuse puis par l’école hôtelière de Lausanne, puis par beaucoup de lieux de restauration en Chine ou aux Etats-Unis. Puis, j’ai toujours eu un pied en ville et un pied dans la forêt ou dans l’eau du fait de mes origines normandes et martiniquaises. En résumé, « le garçon des villes qui n’est pas bien en ville et le garçon des champs qui aime observer ce qu’il se passe autour de lui ». Et actuellement, je vis de cette façon, à savoir un pied en ville à Paris et un pied à la campagne au Barn.
Pardon si cela choque mais le Barn est une forme d’abus de bien social dans lequel j’ai mis tous les jouets dont on pouvait rêver, enfin surtout ce dont on pouvait avoir envie dans une grande maison de campagne. Celle-ci s’adresse autant à une clientèle qui vient y travailler que s’y détendre.
– Pourquoi ce premier « Barn » a t-il vu le jour ici ?
E.D : C’est tout d’abord l’histoire d’une rencontre. Mon associé est le propriétaire du Haras de la Cense donc on a décidé de monter ce projet ensemble. Ensuite, c’est l’histoire d’une opportunité car il avait ce terrain et souhaitait lui trouver une nouvelle fonction. Cette rencontre, cette opportunité et cette nouvelle fonction ont constitué la feuille de route de la création de notre projet et les granges existantes lui ont donné son nom « Barn ». Nous avons créé un motel à la campagne et c’est complètement assumé. Les chambres sont pratiquement accessoires au Barn car la vraie destination, c’est la nature.
– Y’aura t-il une sorte de copier-collé du Barn « 1er du nom » dans vos futurs établissements ?
E.D : Non surtout pas ! On part d’un lieu, on s’adapte à ce lieu et on vient accoler non pas une esthétique mais des valeurs que sont la simplicité, la convivialité et la gourmandise. On va reprendre une ferme dans le Vexin avec 110 hectares mais aussi une ferme et un petit château près de Compiègne et le but dans ces lieux est de retrouver une fonction agricole. Par exemple, nous allons mettre en place un pâturage tournant de vaches à l’herbe dans la ferme du Vexin pour produire notre propre lait. Celui-ci va être transformé pour que l’on puisse avoir propre beurre, crème et fromage.
– Quelle est la clientèle qui vient au Barn ?
E.D : En terme de pourcentages, on a une clientèle qui a 40 ans, quelques enfants et un pouvoir d’achat relativement élevé. Mais il serait assez réducteur de dire cela car on va avoir des clients de 2 mois et des personnes âgées qui viennent ici avec leurs petits-enfants pendant les vacances scolaires.
– Merci Edouard
E.D : Merci à vous !
Voici un aperçu en vidéo de notre passage au Barn
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Il est désormais temps pour nous de retrouver notre Porsche Taycan, avec une batterie pleine, grâce aux bornes électriques du Barn et nous nous dirigeons, toujours sans un bruit, vers la partie 2 de notre séjour avec au programme le Domaine de Chaalis ainsi que le Domaine de Vanneaux.