Notre envie de rouler avec un beau véhicule a été encore trop forte et nous avons pu assouvir notre désir au plus haut point grâce à la légendaire marque Lotus. Nous voici donc au volant du Hyper-SUV ELETRE !
LOTUS, un nom qui résonne forcément en vous, amateurs de lifestyle et fidèles visiteurs de notre site. L’univers automobile a vu naître de nombreuses marques légendaires au fil des décennies, notamment grâce à la compétition et aux courses qui les ont consacrées. Lotus fait indéniablement partie de ces icônes, et évoque sans doute pour vous quelques souvenirs marquants. Avant de vous en dire plus sur la nouvelle voie empruntée par la marque, revenons sur une histoire intimement liée à la grande Histoire du sport automobile.
Lotus et Colin Chapman, un ADN de champion
Lotus entre en course automobile dès les années 1950, avec des voitures légères et innovantes conçues par Colin Chapman. La marque fait ses débuts en Formule 1 en 1958 et connaît ses premiers succès au début des années 1960. En 1963, Jim Clark offre à Lotus son premier titre mondial en F1, marquant le début d’une ère glorieuse. Chapman révolutionne la F1 avec des avancées majeures comme le moteur en position centrale arrière, le châssis monocoque, ou encore l’effet de sol.

Lotus domine la Formule 1 dans les années 1960 et 1970, avec des champions comme Clark, Graham Hill, Jochen Rindt, Emerson Fittipaldi et Mario Andretti. Au total, l’écurie remporte sept titres constructeurs et six titres pilotes. Après la mort de Chapman en 1982, les performances déclinent et l’équipe se retire de la F1 en 1994. Le nom « Lotus » réapparaît brièvement en F1 entre 2010 et 2015 avec d’autres structures, sans lien direct avec l’équipe d’origine.
De la voiture de sport vers l’électrification de ses modèles
L’histoire des modèles de série de Lotus commence dans les années 1950 avec la Lotus Mark VI, une voiture de sport légère destinée aux passionnés de compétition. Elle est suivie par la Lotus Seven, modèle emblématique au design minimaliste, encore produit aujourd’hui sous licence par Caterham. Dans les années 1960, Lotus affine son approche avec l’Elan, première voiture à châssis monocoque en fibre de verre, offrant agilité et performances dans un format compact.
Dans les années 1970, la marque monte en gamme avec des modèles comme l’Europa puis l’Esprit, une GT au design signé Giugiaro, popularisée au cinéma dans James Bond. La décennie suivante est plus difficile, mais Lotus se maintient grâce à des modèles évolués comme l’Excel ou l’Esprit Turbo. Dans les années 1990, la sortie de l’Elise marque un retour à la légèreté extrême, avec un châssis en aluminium collé révolutionnaire.
Durant les années 2000, Lotus décline l’Elise en plusieurs variantes (Exige, Evora), conservant une clientèle de puristes. Le rachat par Geely en 2017 amorce une nouvelle ère : modernisation, montée en gamme et électrification. En 2019, la Lotus Evija, hypercar 100 % électrique de 2 000 ch, symbolise ce virage technologique. Elle est suivie par l’Eletre, un SUV électrique, et l’Emeya, une berline GT. Lotus entame ainsi une nouvelle phase, mêlant technologie avancée et héritage sportif.

A bord de l’Hyper SUV ELETRE
Après avoir déroulé le tapis jaune et vert à l’histoire de Lotus, place à notre essai de l’hyper-SUV baptisé Eletre. Comme toujours lorsque nous découvrons un nouveau véhicule, le premier regard compte énormément. En effet, lorsque nous posons les yeux sur les lignes d’une voiture, nous pouvons immédiatement percevoir la personnalité qu’elle dégage… à l’image d’un être humain. Ainsi, lorsque notre regard a croisé le look sportif et agressif de l’Eletre, nous avons tout de suite compris dans quel univers nous mettions les pieds — et sur quelles pédales nous allions appuyer.

En effet, si nous avons délaissé le vert typique Lotus pour un gris argenté et métallisé, nous sommes tout de suite conquis par la silhouette de cet Eletre. Il combine puissance électrique et raffinement esthétique dans un SUV au style résolument futuriste. Sa silhouette athlétique, basse et élancée pour un véhicule de ce gabarit, évoque plus la vitesse d’un coupé que la robustesse d’un SUV traditionnel. Les lignes sont tendues, dynamiques, dessinant une carrosserie fluide mais sculptée, où chaque détail semble taillé pour l’aérodynamisme.
À l’avant, le regard acéré des optiques LED tranche dans une face avant agressive, rythmée par des prises d’air actives et un capot nerveusement sculpté. Le profil dévoile une allure tendue, presque féline, avec ses poignées affleurantes et ses rétroviseurs remplacés par des caméras. L’arrière, quant à lui, se distingue par une fine bande lumineuse qui souligne la largeur du véhicule et par un diffuseur inspiré du monde de la course.

Concernant l’intérieur du véhicule, là encore, le luxe, l’esthétisme et le technologique font très bon ménage. Tout d’abord, les matériaux sont nobles, mêlant cuir, alcantara, aluminium brossé et carbone, selon les versions. La planche de bord est fine, presque suspendue, traversée par une bande lumineuse subtile qui change de couleur selon les modes de conduite ou l’ambiance choisie. Gros point fort selon nous, le système son développé en partenariat avec la prestigieuse marque britannique KEF. De série, l’Eletre est équipé d’un système KEF Premium de 1 380 watts avec 15 haut-parleurs, qui permet une diffusion sonore précise, uniforme et enveloppante dans tout l’habitacle.
Enfin, comment ne pas évoquer la conduite du Lotus Eletre qui reflète l’ADN sportif de la marque, transposé dans un gabarit inédit pour Lotus : un SUV de plus de 2 tonnes, mais qui se pilote avec l’agilité d’un coupé. Au volant de la version S, nous avons eu en main le combat parfait entre équilibre et performance ainsi que luxe et polyvalence au sein de la gamme. Sur route et encore plus sur autoroute, celle-ci s’avère être une machine redoutable, avec une puissance de 603 chevaux (450 kW) et un couple immédiat de 710 Nm transmis aux quatre roues via deux moteurs électriques. Le 0 à 100 km/h est expédié en 4,5 secondes, une performance très vive pour un SUV de ce gabarit. Et qui dit électrique, dit autonomie. Une nouvelle fois, le Lotus Eletre fait très fort avec une batterie de 112 kWh, offrant jusqu’à 600 km d’autonomie en cycle WLTP pour les versions les plus efficientes. La recharge rapide en courant continu peut atteindre 350 kW, permettant de récupérer environ 400 km d’autonomie en 20 minutes sur borne ultra-rapide, une performance rare dans le segment.
Pour conclure, nous ferons dans le simple et efficace, à savoir que nous n’avons pas testé un véhicule électrique puissant, typé SUV, mais bien une véritable Lotus…et celle-ci devrait pouvoir séduire les fans d’hier mais aussi une nouvelle génération de conducteurs !
Article : Paul Diey