A la découverte du Palais Bénédictine

Lieu d'exception Culture

A la découverte du Palais Bénédictine

Apollomagazine.fr tient à vous faire découvrir les merveilles culturelles françaises au détour de ses nombreuses pérégrinations. Aujourd'hui, direction le Palais Bénédictine situé dans la ville de Fécamp !

Afin de vous présenter d’une manière toujours plus interactive les lieux qui jalonnent nos escapades culturelles, nos journalistes, sous le nom d’OPENMINDERS , vous présentent un Réel Instagram. Dans celui-ci, direction Fécamp et son grandiose Palais Bénédictine !

 

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Alors que le vertige provoqué par la beauté des falaises d’Etretat était encore très présent dans nos têtes, nous ne pensions pas continuer sur une lancée esthétique aussi prodigieuse. En effet, si la nature a laissé la place à l’architecture, difficile de ne pas succomber à la splendeur du Palais Bénédictine. Situé à Fécamp, cet édifice mêlant le style Néogothique et le style néo-Renaissance, tape à l’oeil et c’était l’effet recherché par Alexandre-Prosper Le Grand, négociant en spiritueux et qui a fait fortune en inventant et commercialisant la liqueur Bénédictine.

Comme vous avez commencé à le comprendre, nous ne sommes pas devant un lieu historique au sens classique du terme. Pas de rois, princesses ou Comte de Fécamp pour habiter ou séjourner au Palais Bénédictine mais bien un homme, Alexandre Le Grand, le bien nommé, qui a donné à sa marque de liqueur, « La Bénédictine », une légende, une histoire, une recette mais aussi une distillerie. Ainsi, nous vous emmenons avec nous à bord du « story telling » de la Bénédictine…celui-là même qui nous a été conté avec brio par notre guide Carolina !

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La particularité de ce lieu tient au fait qu’il se découpe en deux parties. D’un côté, un musée qui possède une grande collection d’art des XIVème, XVème et XVIème siècles, en majorité issue des collections personnelles du fondateur mais aussi de nombreux éléments provenant de l’ancienne abbaye et de l’autre la distillerie et les caves, lieu unique de production de la Bénédictine.

Le musée renferme diverses collections d’émaux et d’ivoires, la bibliothèque provient en partie de l’abbatiale de Fécamp, une collection de ferronneries (acquise dans un château du Val-de-Loire), des peintures, pour la plupart sur bois, autrefois attribuées à des artistes français, italiens, allemands et flamands précis, attributions restant parfois un peu arbitraires. On retrouve également des manuscrits et des incunables, des émaux champlevés du XVIème siècle, des reliquaires, des ivoires sculptés, de la ferronnerie ancienne. 

Imaginez donc un entrepreneur actuel créer un tel lieu, l’affubler d’un musée avec des oeuvres d’art de sa collection personnelle et enfin se représenter au centre d’un grand vitrail en glorieux rénovateur de la liqueur qui fit sa fortune…cela aurait tout du mauvais goût. Si Bernard Arnault ou François Pinault n’ont pas osé aller jusqu’à leur représentation sur les murs du siège de Kering ou encore au sein de la Fondation Louis Vuitton, on peut donner un certain crédit à Alexandre le Grand en terme de vision marketing et de communication à la fin du XIXème siècle.

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Entrepreneur visionnaire mais également à succès ! En effet, la production de la Bénédictine atteint près de 150 000 bouteilles par an, dès 1873, et cela oblige son créateur à lutter contre les contrefaçons de son produit. Ainsi, le nom Bénédictine est déposé dès 1875. On peut apercevoir les différentes bouteilles qui ont été créées dans le monde entier afin de surfer sur le succès de la liqueur française.

Après le packaging, direction la distillerie, le coeur du réacteur du Palais Bénédictine. Avant de pénétrer dans celle-ci, passage obligé par la « salle des épices ». Celle-ci est consacrée en partie aux différentes plantes et épices entrant dans la composition de la Bénédictine. Bien que la recette exacte de cette liqueur soit tenue secrète, on connaît les ingrédients qui la composent : 27 plantes et épices, détaillées sur un présentoir. Au-dessous de cette salle se trouvent donc la distillerie et les caves, où est élaborée puis conservée la Bénédictine.

Les alambics de cuivre que nous avons pu apercevoir dans les locaux sont ceux d’origine du temps d’Alexandre Le Grand et sont toujours utilisés aujourd’hui pour la distillation. Le moelleux du produit fini nécessite plusieurs processus de distillation et environ deux ans de vieillissement en fût de chêne, toujours localisés dans le Palais de Fécamp. L’embouteillage, en revanche, se fait désormais dans l’usine du groupe Bacardí-Martini à Beaucaire, dans le Gard.

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La visite et l’historique de la Bénédictine touchent à sa fin et il est temps pour nous de découvrir le produit plus en profondeur et surtout en bouche. Ainsi, nous nous dirigeons vers le bar, flambant neuf et surplombé d’une verrière, qui permet aux visiteurs de parfaire leur connaissance de la Bénédictine via une dégustation de la liqueur pure mais aussi via de nombreux cocktails à base de Bénédictine. Pour accompagner la liqueur, vous pourrez également choisir entre plusieurs propositions salées ou sucrées.

De notre côté, nous sommes choyés et testons les 4 différentes Bénedictine, à savoir :

La Bénédictine classique (à découvrir et acheter ici)

La Bénédictine B&B qui est mélangée avec du Brandy (à découvrir et acheter ici)

– La Bénédictine Single Cask qui est mélangée avec du Whisky (à découvrir et acheter ici)

– La Bénédictine 1888 qui est mélangée avec du Cognac (à découvrir et acheter ici)

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Entrecoupée de verres d’eau bienvenus, nous sommes séduits par la Bénédictine classique mais également par sa déclinaison 1988 car le Cognac apporte une vraie puissance à la liqueur d’origine. Il faut ajouter au goût un design de bouteille et un packaging élégant qui nous feront repartir avec un exemplaire de la Bénédictine 1888. Après avoir refait le monde avec notre guide d’origine mexicaine Carolina, nous voici sur le départ et enchantés de notre expérience « Bénédictine ».

Tout fut parfait, de l’aspect historique à l’aspect création du produit jusqu’à la dégustation sous une magnifique verrière qui rend hommage à cette liqueur qui fut couronnée de succès au début du 20ème siècle. Début 2023, nous pouvons confirmer que le groupe Bacardi-Martini fait de l’excellent travail et que bientôt, Fécamp, son Palais et sa liqueur auront retrouver leurs lettres de noblesse…chèrement acquises par Alexandre le Grand, son fondateur !

Article : Paul-Yves Dieÿ

Crédit photos : Lucie Brudy

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