Les pieds sous la table au « Minet Galant »

Comme souvent, nous avons choisi le premier service pour aller découvrir la cuisine d’un établissement. Ainsi, il est 20 heures à notre montre et nous ne sommes plus qu’à quelques mètres du numéro 8 de la rue Monsigny, entre le quartier de l’Opéra et de la Bourse. Si le nom de cette rue vous parle, c’est tout simplement car c’est là que se trouve le théâtre des Bouffes-Parisiens, au numéro 4. Deux immeubles plus loin, pas question de « bouffer » mais bien de se « mettre les pieds sous la table » avec une élégance somme toute parisienne au « Minet Galant« .

Devant l’adresse indiquée, nous décidons d’ouvrir le rideau de la porte d’entrée. Pas de Bataille et Fontaine pour nous accueillir mais bien Jérôme Jeusselin et Adrien Briot, les co-fondateurs du Minet Galant. L’un comme l’autre rivalisent de courtoisie pour nous sentir à l’aise. Les manteaux débarrassés, nous sommes installés à une charmante table avec banquette pour Apollo et chaise pour Artemis. Où sont passées les bonnes manières chères à votre média ? Nulle part rassurez-vous, mais la photographe Artemis avait un meilleur angle de vue pour immortaliser cette soirée.

Table « bistrot » en marbre avec pied en fer forgé, chaises design en bois et coussins feutrés bleu marine, miroirs en enfilades faisant office de tableaux ou encore des appliques « moon » un peu partout, on sent que la décoration n’a vraiment pas été prise à la légère. Nous savons où nous avons mis les pieds : Une brasserie chic parisienne. Reste à savoir désormais si, confortablement assis sous la table, nous allons goûter notre assiette.

Afin de mettre nos ventres sur pause, deux cocktails et une tapenade d’olives noirs viennent nous rejoindre à table. Cela sera un Espresso Martini pour Artemis et un « Porn Star » pour Apollo. On vous laisse interpréter ces choix à votre sauce !

Il est temps pour Apollo & Artemis de se plonger dans la carte et de jouer à leur habituel jeu, « tu prends quoi ? » . Pour Apollo, qui lit dans les yeux iodés d’Artemis, cela sera un jeu d’enfant avec pour entrée le « Tartare d’huîtres, saumon, daurade, gingembre & coriandre fraîche » et pour plat le « Bar façon Colbert, sauce aux herbes & haricots verts frais« . Pour Artemis, cela sera un peu plus corsée notamment pour l’entrée mais elle finira par trouver, après trois tentatives, le « carpaccio de champignons de Paris, haricots verts frais & copeaux de parmesan« . Pour le plat, aucun soucis, le « cœur de filet de bœuf, sauce béarnaise & frites » tombe sous le sens pour son carnivore d’Apollo.

Suites aux premier plats, Artemis parlera d’une association de saveurs merveilleuse quant Apollo sera très satisfait de ce plat simple mais qui n’aura jamais aussi bien porté son nom « d’entrée ». Puis arrive ce plat qu’on appelle de résistance et qui ne résistera pas longtemps au coup de fourchette d’Apollo tant celui-ci s’avèrera tendre. Pour Artemis, très belle note artistique avec un bar présenté de la tête à la queue et réalisé comme l’aurait fait le cuisinier du Ministre de Louis XIV : Jean-Baptiste Colbert.

Si la carte des desserts d’une brasserie française ne laissera jamais de côté la crême brulée ou la mousse au chocolat, peu sont celles qui s’aventurent vers le riz au lait et l’île flottante. Cela sera le cas pour Artemis & Apollo…avec une victoire du riz au lait d’une courte fourchette !