L’Apollo « Marc Briant-Terlet »

beauté Interview

L’Apollo « Marc Briant-Terlet »

Apollo était le Dieu grec des Arts, du chant, de la musique, de la beauté masculine, de la poésie et de la lumière. Ainsi quoi de mieux qu'interroger les artistes français pour savoir s'ils possèdent certains attributs d'Apollo.

Notre Apollo du jour est un entrepreneur de 37 ans qui concilie vie familiale avec vie professionnelle mais surtout avec une routine beauté de 7 étapes. Depuis son adolescence, il a toujours soigné son look afin de pouvoir lutter contre sa timidité. Aujourd’hui, grand communiquant, à la tête d’une société de 100 personnes, supporter des Los Angeles Lakers devant l’éternel mais beaucoup moins fan de rap qu’il ne l’a été dans ses jeunes années, il a pour ambition de permettre à tous les hommes d’être bien dans leur peau. Son nom est : MARC BRIANT-TERLET ET IL EST LE COFONDATEUR D’HORACE !

Beside Sport - L’Apollo « Marc Briant-Terlet » -  -
Beside Sport - L’Apollo « Marc Briant-Terlet » -  -

– Marc, peux-tu nous parler de ton enfance ? De tes centres d’intérêt de l’époque ?

Marc Briant-Terlet : J’ai une vraie chance de pouvoir grandir dans une vraie mixité sociale. Ayant une mère venant de la classe moyenne, j’ai pu voir et rencontrer des personnes venant de milieux très différents. Cela m’a permis d’avoir une ouverture d’esprit et de mieux comprendre le monde dans lequel on vit aujourd’hui.

Concernant mes centres d’intérêt, cela tournait en majorité autour du basketball et du rap…Quoi de plus normal lorsque l’on est né en 1986 dans une banlieue populaire. Ma chambre était tapissée de posters soit de Kobe Bryant, le basketteur star des Los Angeles Lakers, soit de chanteurs et chanteuses de R&B. Je n’étais pas seulement fan de basket car j’ai pratiqué ce sport pendant plus de 10 ans. Pour la petite anecdote, j’ai joué sur un terrain de street dans un HLM à Melun contre Tony Parker car sa compagne de l’époque, avant Eva Longoria, jouait dans le club de volleyball de la Rochette.

– Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours avant Horace ?

MBT : Après mes études, j’ai commencé ma carrière dans un magazine qui s’appelait Clark où j’ai fait mon premier stage. Ensuite, j’ai été journaliste pendant longtemps chez Clark, GQ ou encore les Inrocks avant de commencer ma carrière d’employé chez Van’s dans le marketing pour la France puis pour l’Europe. Puis j’ai bifurqué dans le conseil d’abord en tant qu’indépendant pour des marques comme Docker’s Europe ou Comme des Garçons avant de rentrer dans une grosse boîte de conseil pour m’occuper de clients comme Google ou Dulux Valentine…avant de fonder Horace avec Kim Mazzilli.

– Pouvait-on imaginer une carrière dans l’entrepreneuriat pour toi ?

MBT : Pas du tout étant donné que ma mère était sage-femme, ma grand-mère était mère au foyer ou encore que mon grand-père travaillait à la poste. On est loin de la dynastie d’entrepreneurs. Cela s’est fait assez naturellement déjà parce que j’étais un grand consommateur de produits capillaires ou pour le visage depuis ma période adolescente et parce que je voyais ma mère utiliser de la crème sur elle. Donc avec Kim, on a décidé de fonder une marque qui serait plus adaptée à ce que sont les hommes aujourd’hui.

– Aujourd’hui, préfères-tu cette casquette d’entrepreneur/gestionnaire ou opérationnelle/produits ?

MBT : Ces deux casquettes sont inséparables à l’heure actuelle. Mon boulot au quotidien est de m’occuper du front et du back office, à savoir du marketing, de la communication ou encore de la création donc des produits et de la marque. Néanmoins, développer la marque, essayer d’exister dans un univers, celui des soins pour hommes, qui a vu beaucoup d’entreprises tenter leur chance sans grand succès ou encore de tenter de marcher sur les plates bandes de l’une des plus grandes marques françaises, l’Oréal, est un sacré pari…mais forcément très excitant.

« "On est beau à partir du moment où l'on se sent bien dans sa peau" »

Marc Briant-Terlet

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– Que peux-tu nous dire sur ton rapport à la beauté masculine ?

MBT : Mon rapport personnel à la beauté, qui est celui de beaucoup d’hommes et de femmes, c’est un rapport de complexes. On a grandi et on a vu des standards de beauté et bien souvent, on ne rentre pas dedans car ils sont inatteignables. C’est donc un effet miroir sur sa propre beauté qui te questionne, bien souvent d’une manière négative et ensuite, cela va être un cheminement d’acceptation afin de se sentir bien et où le soin peut aider.

C’est ce que l’on essaie de faire avec Horace en montrant des hommes très différents. Nous n’avons pas besoin d’être l’archétype de l’acteur hollywoodien ou du sportif de haut niveau pour se sentir bien et se trouver beau. Autant la Femme a essuyé les plâtres et aujourd’hui, on est de plus en plus habitué à voir des modèles de toutes les origines, de tous les âges et de toutes les morphologies alors que chez l’Homme, que cela soit en France, ou même plus globalement dans le monde occidental, ce n’est pas du tout le cas…à part chez Horace.

Les femmes ont pavé le chemin grâce au féminisme en montrant qu’il est important de s’accepter. C’est une belle évolution de voir qu’aujourd’hui un certain nombre de marques, incluant Horace, ont fait bouger les lignes sur ce sujet.

– Ton parcours dans l’univers de la mode mais aussi ton Instagram avec une panoplie de looks, de lunettes et de couleurs de cheveux semblent démontrer ton attirance pour ce monde. Quel est ton rapport au style ? 

MBT : Un peu comme celui que j’ai eu à la beauté, à savoir un lien fort avec l’apparence qui a débarqué à l’adolescence. J’étais un enfant assez timide donc pour remédier à cela ma mère m’a inscrit à des cours de théâtre et de mon côté, j’ai apporté une vraie importance à mon look afin de m’affirmer.

Les teintures de cheveux, les piercings ou encore de m’habiller d’une certaine manière me permettaient d’exister sans parler au premier abord et puis cela me permettait plus facilement de parler par la suite car j’avais brisé la glace en montrant qui j’étais. La beauté et la mode sont des industries qui sont très similaires avec comme tronc commun l’apparence et le fait de montrer sans parler. Le choix de ta coupe de cheveux, d’avoir de la barbe ou pas est équivalent à ton choix de vêtements. Donc pour revenir à moi, cela a toujours été assez naturel de combiner les deux et c’est toujours une partie très importante de mon budget personnel (rires)….même si les produits de soins, je peux plus facilement les passer en notes de frais car avec les différentes gammes Horace, je n’ai plus besoin d’aller ailleurs.

 

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– Et Horace qui s’orienterait vers la mode ?

MBT : On a déjà fait pas mal de collaborations comme avec la marque « Bisous Skateboards », qui est sortie lors de la dernière Saint-Valentin. On avait également sorti un « hoodie » Horace qui s’était vendu très rapidement. On est toujours à la recherche de partenariats pertinents dans différents univers connexes et que l’on aime. Néanmoins, on est une marque de beauté et pas de mode !

 

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– Quels sont les objectifs à court et moyen terme pour Horace ?

MBT : Aujourd’hui, on est un des leaders sur le secteur de la « Beauté pour Hommes » en France donc l’idée, c’est de continuer à accélérer. On a onze boutiques en France, on va en ouvrir sept de plus cette année et également trois autres à l’étranger (Belgique et Royaume-Uni). Le but est de s’installer comme une référence en Grande-Bretagne mais aussi aux Etats-Unis par la suite.

– Si tu devais donner l’Apollo de la beauté pour toi, cela serait qui ?

MBT : Je trouve que « Bad Bunny », artiste portoricain, connu mondialement, est très intéressant du point de vue de la masculinité. Il a un corps assez normal, met parfois du vernis, s’habille comme il le sent, choisit sa couleur de cheveux selon ses envies…il est très libre et on sent qu’il est bien dans sa peau.

 

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– Merci Marc

MBT : Merci à vous

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