Partir à la découverte d'un lieu toujours plus exclusif, c'est ce qui nous fait vibrer chez Apollo & Artemis. Ainsi, lorsque l'on nous a dit "Ecosse", "Palace", "Gin", "Hendrick's", nous avons demandé où il fallait signer pour un tel "Trip" !
Lieu experience Lieu d'exception Spiritueux
A la découverte du Gin Palace Hendrick’s en Ecosse
Avoir Hendrick’s comme nom et Gin comme produit, cela ne vous aide pas forcément à développer la notoriété d’une marque quand l’un des plus grands musiciens du XXème siècle et guitariste virtuose, s’appelle Jimi Hendrix. Et pourtant Hendrick’s fait son bonhomme de chemin dans le monde des spiritueux, s’avérant aujourd’hui une référence au rayon des gin premium. Ayant une vraie affection pour cette marque mais également une vraie admiration pour son branding et l’univers créé autour de la période victorienne, nous n’étions pas peu fiers d’être sélectionnés pour découvrir le haut-lieu de sa création, le Gin Palace. Privilégiés, nous l’avons été mais hors de question de garder cela pour nous et après ce Réel Instagram qui devrait vous mettre en appétit, vous aurez tout le loisir de lire notre article sur cet instant écossais à l’odeur non pas de céréales maltées mais de baies de génévrier et d’essences de rose et de concombre. Bienvenue chez Hendrick’s et son Gin Palace !
Voir cette publication sur Instagram
Prendre l’avion pour se rendre en Ecosse, cela nécessite de s’attarder un peu plus que d’habitude sur la préparation de sa valise. En effet, même en juillet, et même au bord de la mer d’Irlande, il vaut mieux privilégier un vêtement de pluie qu’un maillot de bain. Nous décidons de couper le shortbread écossais en deux et optons pour un Barbour à capuche. Après un décollage sous le soleil à Orly, 1h30 de vol et un atterrissage sous la grisaille à Édimbourg, nous sommes accueillis par un comédien dépêché par la marque. Redingote en tweed gris, pins en décoration, chapeau melon et moustache arrondie, celui-ci nous amène jusqu’au minibus et commence à nous déclamer un poème dans la langue de Shakespeare. Opération quelque peu ratée étant donnée que les anglophones ne sont pas légion dans le bus et que rapidement le groupe se met à s’endormir ou, comme moi, à observer le paysage écossais. Après 1h45 de topographie vallonnée et de vertes prairies décorées de toutes espèces de brebis, nous arrivons à destination.
Accéder au Gin Palace se mérite et lors de notre arrivée devant une porte d’entrée, sortie toute droite de l’univers d’Harry Potter, nous devons sonner la cloche afin que l’on vienne nous ouvrir. Après quelques secondes, une tête apparaît par une petite trappe et c’est une femme qui nous répond, finissant par nous ouvrir. Cette « Gentlewoman » n’est autre que la propriétaire des lieux, à savoir Lesley Gracie, la distillatrice en chef de la maison Hendrick’s. Après quelques mètres à suivre sa longue chevelure blanche à faire pâlir Panoramix, se dresse devant nous le Gin Palace. Avec une façade et une palmeraie d’inspiration victorienne, le bâtiment principal est entouré de deux serres utilisées pour cultiver des plantes et des fleurs du monde entier.
Après un déjeuner aux airs de « Trunch », à savoir un mix entre le « brunch » et le « Tea Time », avec sur la table des mini-sandwichs, des scones ou encore des macarons et comme boissons, un cocktail à base d’Hendrick’s et une tasse de thé parfaitement infusé, nous apprécions ce moment « Scottish ». Mais avec un « timing » serré, nous sommes rapidement pris en main par Lesley Gracie pour arpenter certaines pièces de la distillerie. Smartphones laissés à l’entrée pour éviter la tentation photographique, nous nous retrouvons très vite devant deux alambics : Le Bennett, un alambic en cuivre antique datant de 1860, et le Carter-Head, datant de 1948. Lesley nous explique que le Benett permet d’infuser les plantes botaniques dans l’alcool durant la nuit précédant la distillation, offrant un liquide à la fois riche et complexe alors que le Carter-Head quant à lui, fait doucement cuire les plantes botaniques à la vapeur, dans un panier situé au sommet de son col elevé. Ce bain de vapeur botanique permet alors d’obtenir un spiriteux plus léger et délicat. Enfin, la combinaison harmonieuse des alambics Bennett et Carter-Head crée ainsi un gin particulièrement doux et parfaitement équilibré, aux subtiles notes de fleurs.
Si Lesley n’a aucun problème à nous communiquer le nom des ingrédients que l’on retrouve dans le Gin Hendrick’s (Genièvre, racine d’angélique, graines de carvi, écorce de citron, écorce d’orange, baies de cubèbe, graines de coriandre, camomille, fleur de sureau, racine d’iris et millefeuille), pas un mot sur le ratio entre les deux alambics ou encore sur la provenance de ces mêmes ingrédients. La recette est « top Secret » !
Alors que la première partie de la visite se termine, nous accompagnons Lesley Gracie jusqu’à son laboratoire. L’imaginant seule au milieu de ces flacons étiquetés, de ses pipettes et de ses créations, nous décidons de nous intéresser à ce personnage sorti tout droit d’un conte fantastique ! Après un début de carrière comme chimiste dans l’industrie pharmaceutique, elle rejoint la distillerie William Grant à la fin des années 1980. Ce n’est que dix ans plus tard que Charles Gordon, le descendant du fondateur de la célèbre marque de whisky écossaise, la charge de créer un gin. Ainsi naît Hendrick’s. L’idée géniale de Lesley : réinventer le traditionnel alcool de genièvre avec des essences de concombre et de rose. Depuis, dans ce labo qui a tout du cabinet de curiosité, elle n’a jamais cessé de rechercher des associations d’arômes afin de créer des recettes de Gin dignes de la réputation d’Hendrick’s. Ainsi, naîtrons « Neptunia », « Midsummer Solstice », « Amazonia », « Lunar », « Orbium » ou encore le dernier né « Flora Adora ».
Après avoir rempli notre cerveau de toute la science de Lesley Gracie, nous nous laissons aller à une sieste Qi Gong avant de dîner. L’estomac à nouveau dans les talons, nous nous régalons des différents plats mais surtout du « pairing » avec les cocktails « Hendrick’s ». Pas évident sur le papier, les associations sont parfaites de l’entrée au dessert. Avant de quitter ce lieu exceptionnel, nous dégustons un cocktail au bar, prévu à cet effet, et nous laissons même aller à goûter l’absinthe signée Hendrick’s. Refermant la porte du Gin Palace derrière nous et sur Lesley Gracie, notre voyage en terre écossaise n’est pas terminé car nous devons désormais retrouver notre lieu de villégiature pour une nuit. Et quoi de plus normal que de s’installer dans un château pour une nuit après avoir passé une journée dans un Palace !
Voir cette publication sur Instagram
C’est au sein du Château de Blairquhan, ayant appartenu aux Barons Hunter-Blair, que nous avons dormi et que nous avons eu le droit à un breakfast à la touche écossaise. Nous retrouvions les traditionnels beans, oeufs brouillés, et bacon mais nous pouvions également nous servir de haggis ou panse de brebis farcie et de black pudding, des plats typiquement écossais. Nous n’avons pas fait la fine bouche et avons tout particulièrement apprécié le haggis, même si cela aurait du mal à devenir une habitude.
Enfin, il était temps de faire la dernière activité de ce voyage avec la cueillette ou « foraging » dans le parc du château avec Monica Wilde. Véritable spécialiste de la flore, Monica nous a parlé champignons, orties, fleur de sureau,…pendant 2 heures et nous avons été impressionnés par ce savoir si rare mais tellement précieux. Avec nos bottes et notre Barbour, nous étions peut-être proche du look du gentleman farmer mais encore très loin de pouvoir résister à une fin du monde, comme le pourrait en toute décontraction Monica.
Reprenant le minibus pour Edinbourg puis l’avion pour Paris, nous remettons tout le savoir accumulé au clair dans notre tête. Et s’il ne pas fallait nous convaincre plus encore que la marque Hendrick’s et son univers étaient originaux, parfois farfelues mais également visionnaire et à la pointe de la distillation, nous pouvons en être tout à fait sûr désormais avec la découverte du Gin Palace !
Article : Pic della Mirandola
