Mais où sont les Australiens ?

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Mais où sont les Australiens ?

Alors que l’édition 2020 de l’Open d’Australie va débuter dans quelques jours et que les différents protagonistes sont déjà sur place, Covid oblige, Beside Sport a décidé de se pencher sur la difficulté qu’ont les tennismen australiens depuis l’ère moderne et le génial Rod Laver pour triompher lors de leur Grand Chelem à domicile. Alors trop de pression, manque de chance ou simplement manque de talent ?

Serait-ce une malédiction ? Qui dit Open d’Australie pour un joueur « Aussie » dit campagne infructueuse. Les légendes Rod Laver ou Ken Rosewall n’y feront rien, c’est le calme plat dans les plaines de l’Outback lorsque Melbourne s’embrase au bruit des coups de raquettes en début d’année. Et pourtant depuis 1990, l’Australie a sorti de sa poche ventrale de superbes joueurs. Vous allez me dire, quoi de plus normal dans le pays du marsupial !

Aux rayons des grands joueurs australiens, trois auraient pu prétendre soulever le trophée « Norman Brookes Challenge Cup » : Patrick Rafter, Mark Philippoussis et Lleyton Hewitt car il faut bien l’avouer les Kyrgios, Tomic ou plus récemment De Minaur sont encore loin de prétendre à une victoire finale à Melbourne.

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« Pat » Rafter : Tout pour l’offensif !

Avant Federer (Et oui, il y a eu un avant), Patrick Rafter pouvait sans aucun doute revendiquer le titre de joueur le plus élégant des courts. Ses détracteurs diront que le catogan, le maquillage crème solaire façon « Joker » ou son léger strabisme ont légèrement écorné cette image de playboy des terrains. Mais une fois la raquette à la main, quel joueur ! Et surtout quel volleyeur. Adepte du jeu service-volée, Rafter a probablement été le plus grand représentant du jeu offensif à l’excès avec le suédois Stefan Edberg. Mais revenons à nos kangourous et à ce trophée qui manque à son palmarès. Vainqueur de l’US Open en 1997 et 1998, double finaliste de Wimbledon en 2000 et 2001 et numéro 1 mondial pendant 1 semaine en juillet 1999, Rafter n’a jamais réellement brillé en Australie avec une seule demi-finale à son actif en 2001 perdu contre Andre Agassi. Victime de blessures à répétition, il prendra sa retraite la même année.

Deux fois vainqueur à l’US Open où la surface est sensiblement la même que sur ses terres, Rafter n’aura pourtant jamais fait illusion du côté de Melbourne Park.

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Mark Philippoussis : Le « Scud » australien

Avant John Isner ou Ivo Karlovic, il y avait lui. Lui, c’est Mark Philippoussis, ce joli bébé australien au nom à la consonance grecque (merci papa) d’1m95 et 102 kilos. Véritable machine à aces, l’Australien fait parler de lui très jeune et fait figure de futur numéro 1 mondial. Malheureusement du fait d’un manque de professionnalisme évident et de blessures inhérentes à un physique hors norme, celui-ci ne parviendra jamais à confirmer tous les espoirs placés en lui. Malgré tout, il atteindra deux finales de grand chelem (US Open 1998 et Wimbledon 2003) et sera un homme de base de l’équipe australienne de Coupe Davis lors des épopées de 1999 et 2003. Mais chez lui à l’Open d’Australie, Philippoussis ne dépassera jamais les huitièmes de finale. Le public n’a jamais été tendre avec lui et ses frasques et quelque part, il leur aura bien rendu.

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Lleyton Hewitt : Le « Come On » n’aura pas suffit !

A l’image d’Andy Roddick ou Marat Safin, Lleyton Hewitt a fait parti des quelques numéros 1 mondiaux entre la génération Agassi-Sampras et l’avènement du Suisse Roger Federer. Connu et reconnu pour sa couverture de terrain, son saut en revers à deux mains, sa casquette à l’envers et son mental à toute épreuve symbolisé par son célèbre « Come on », le blondinet a le plus beau palmarès australien depuis Rod Laver et le début de l’ère Open. Mais là aussi, malgré une victoire à l’US Open en 2001 et à Wimbledon en 2002, son Grand Chelem à la maison s’est toujours refusé à lui. Et que la déception fut grande pour toute une nation lors de la finale 2005 quand le russe Marat Safin terrassa en 4 sets l’idole locale.

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