La vie de palace

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La vie de palace

Si la mention du mot « Palace » évoque encore chez vous l’image d’un 5 étoiles ronflant, noyé sous les dorures et l’obséquiosité, c’est sans doute que les meilleurs d’entre eux sont malencontreusement passés sous vos radars jusqu’à ce jour. Quelle chance, il vous reste encore quelque chose à attendre de cette chienne de vie !

La vie de palace -  -

Villa La Coste

En quelques mots : Depuis son ouverture en 2017, le bijou architectural du collectionneur irlandais Patrick McKillen a littéralement fait entrer le palace sous les feux de la modernité. Comment ? En dépoussiérant l’idée que l’on se fait du luxe et de l’étiquette. Rien d’étonnant à ce que le lieu attire aujourd’hui grands amateurs d’art et fins œnophiles des quatre coins du monde. Qui aurait pu deviner qu’un beau jour, entre Aix-en-Provence et le Parc Naturel du Luberon, on trouverait l’une des plus belles collections d’art contemporain de France ? Car au gré d’une promenade de plusieurs heures, on pourra se pâmer devant des bâtiments et œuvres signées Tadao Ando, Louise Bourgeois, Paul Matisse, Jean Prouvé, Ai Weiwei, Alexander Calder, Sophie Calle, Kengo Kuma, parmi d’autres…

Dormir (et pas seulement) : Au programme, 28 lumineuses suites et villas au décor de bois clair, teintes sobres et matières brutes. Et pour ne rien gâcher, il vous faudra choisir entre une table gastronomique, où officie le chef argentin Francis Mallmann, qui jongle entre four à bois, dôme de feu, et non moins de sept techniques de cuisson. Comble du luxe ? Avoir le choix de bouder les nappes blanches pour aller se faire servir de magnifiques empanadas en extérieur. Et pour la soif ? Il s’agirait de ne pas omettre de préciser que l’on trouve ici l’un des domaines viticoles les plus enthousiasmants de la région, en la personne du Château La Coste, qui s’étend sur 130 hectares de vignes cultivées en bio, avec une variété de cépages résolument sudistes qui va du Grenache le Cabernet-Sauvignon en passant la Syrah, le Cinsault, le Vermentino, le Chardonnay et le Sauvignon Blanc. Le tout vinifié dans un impressionnant chai gravitationnel en tôle ondulée dessiné par… Jean Nouvel. Et avant d’aller se coucher, on se glisse dans un superbe spa en chêne blond, pierre naturelle et marbre, dont l’architecture a été pensée par le designer hongkongais André Fu.

Pour qui ? Ici, point d’obligation de porter un complet trois-pièces (cela dit, jamais on ne vous le reprochera). Venez comme bon vous semble, ayez du goût et pas mal d’argent, ce sera amplement suffisant.

Villa La Coste
À partir de 700€ la nuit pour une suite Pavillon.
2750 Route de la Cride, 13610 Le Puy Sainte-Réparade.

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Les Prés d’Eugénie

En quelques mots : L’une des premières à avoir glissé ses courbes impériales dans l’enceinte de ce qui n’était autrefois qu’une petite station thermale entre Landes et Béarn n’est autre qu’Eugénie, divine moitié de Napoléon. Rénové dans les années 60 par la propriétaire des lieux, qui deviendra par la suite l’épouse du fameux chef Michel Guérard — inventeur de la Nouvelle Cuisine — l’hôtel devient un haut lieu de villégiature pour une bourgeoisie dodue en quête de légèreté. Estampillé 24ème palace de France en 2017, les Prés d’Eugénie ont su conserver un charme quelque peu espiègle, et une atmosphère très familiale, malgré les agrandissement successifs : Ferme thermale, Institut Michel Guérard, Maison Rose, Maisons Marines d’Huchet au bord de l’Atlantique…

Dormir (et pas seulement) : Les somptueuses chambres et suites sont réparties dans les différents bâtiments du domaine, avec pour constante un style extrêmement classique : tapisseries, meubles de style, lits à baldaquins… Avis aux angoissés de la surcharge décorative, la Maison Rose cultive quant à elle un esprit plus Cottage chic, avec davantage de simplicité. Sans oublier l’un des grands atouts du lieu : sa ferme thermale, aux proportions grandioses, avec une offre de soins qui nous fait entrer dans de la thalasso (très) haut de gamme. Côté gastronomie, là encore, point de demi-mesure, puisque l’hôtel abrite la table triplement étoilée de Michel Guérard, grand manitou de la Cuisine minceur (sic). En revanche, ceux qui préfèrent s’attabler autour de cochons de lait et autres poulets laqués n’auront qu’à se diriger vers l’Auberge de la Ferme aux grives…

Pour qui ? Les amateurs de luxe champêtre et de haute gastronomie — qui ne seraient toutefois pas contre un bain de boue.

Les Prés d’Eugénie
À partir de 310€ la nuit pour une chambre double.
40320 Eugénie les Bains, Landes.

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Grand-Hôtel du Cap-Ferrat/Four Seasons

En quelques mots : Incarnation du glamour intemporel et délicieusement bling bling de la Côte d’Azur, l’ex-Grand-Hôtel du Cap-Ferrat — passé sous la coupe du groupe Four Seasons en 2015 — reste encore fréquenté par la haute, à commencer par quelques têtes couronnées, qui ne se lassent décidément pas d’écumer la Riviera, si possible dans les plus fastes conditions : grand domaine de sept hectares, majestueuses terrasses, vue imprenable sur la Méditerranée, immense piscine…

Dormir (et pas seulement) : Du très classique comme on en raffole parfois, avec intérieurs immaculés signés Pierre-Yves Rochon, lumières virginales, literie de haute voltige, salles de bain en marbre… Et des suites avec piscines privées, une rareté en France. Sans oublier le fameux Club Dauphin et sa piscine de 33 mètres, dans laquelle s’ébrouer après avoir emprunté un ravissant funiculaire vitré. Côté cuisine, on peut s’attendre à un excellent duo composé de la table gastronomique du chef étoilé Yoric Tièche, qui revisite avec beaucoup de panache de grands classiques de la cuisine provençale, mais aussi la Véranda, bistrot italo-méditérranéen — où une simplissime tropézienne-noisette nous laissa jadis un souvenir ému.

Pour qui ? Les inconditionnels de la Riviera et autres férus de luxe « à la papa ».

Grand-Hôtel du Cap Ferrat – Four Seasons
À partir de 585€ la nuit pour une chambre double.
71 Boulevard du Général de Gaulle, 06230 Saint-Jean-Cap-Ferrat.

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Cheval Blanc Courchevel

En quelques mots : Une divine maison alpine perchée au cœur des Trois Vallées, première adresse de la collection hôtelière Cheval Blanc qui reste, 15 ans après son inauguration, l’un des points de chute les plus convoités de la vénérable station savoyarde. Si Bernard Arnault souhaitait à l’origine en faire son lieu de villégiature personnel, il a finalement été transformé en hôtel de luxe, bientôt estampillé Palace, ce qui n’est pas un moindre mal vu le standing de l’établissement.

Dormir (et pas seulement) : Avec 34 chambres et suites XXL au décor signé Sybille de Margerie, un Spa Guerlain de 600 mètres carrés, une piscine avec chromothérapie, douche expérience, jacuzzi, sauna, hammam et bain bouillonnant extérieur, difficile de trouver meilleures dispositions pour battre la poudreuse dès le lever du jour. Et si vous pouvez vous autoriser quelques largesses, réservez l’Appartement, situé dans les deux derniers étages de l’hôtel, qui s’étend sur plus de 650 m² : trois chambres, triple salon de réception avec piano à queue, salle à manger, bar, cuisine privée et vues époustouflantes sur Courchevel. Et pour se sustenter, rien de tel que le 1947 du chef Yannick Alléno, seule table triplement étoilée de Courchevel.

Pour qui ? Les amateurs de slalom et/en combinaison Prada.

Cheval Blanc Courchevel 
A partir de 1050€ la nuit pour une chambre double
Rue du Jardin Alpin, 73120 Saint-Bon-Tarentaise.

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Royal Evian

En quelques mots : Imaginez une demeure inaugurée en 1909, lovée dans un parc de 19 hectares surplombant le Lac Léman. Avec, un siècle plus tard, l’obtention d’une cinquième étoile, et en 2016, l’accession au vénérable rang de Palace. Côté face, une fort élégante façade Belle Epoque. Côté pile, un panorama éblouissant sur les Alpes suisses et françaises.

Dormir (et pas seulement) : Au programme des réjouissances, 50 chambres et suites avec vue panoramique sur le lac, des fresques signées Gustave Jaulmes, et un savant mélange de Belle Epoque et de design contemporain, qui n’hésite pas à associer bleu poudré et touches acidulées, marbre de Carrare, chêne massif et teck. Sans oublier trois restaurants, dont l’étoilé du chef Patrice Vander, un somptueux Spa Evian Source, et un club de golf centenaire accueillant un tournoi Majeur en Europe continentale, « The Evian Championship », organisé chaque année en septembre.

Pour qui ? Les curistes-puristes et buveurs d’eau minérale.

Royal Evian
A partir de 335€ la nuit pour une chambre double
13 Avenue des Mateirons, 74500 Évian-les-Bains.

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